Mayo-Darlé Mines: le village fantôme

L’ancien bassin minier florissant dans les années 1950, n’est plus que l’ombre de lui-même.

Comment aller à Mayo-Darlé, sans visiter le site minier qui l’a rendu célèbre ? Le reporter de CT n’a pas raté l’occasion de faire un crochet à Mayo-Darlé Mines. Il est situé à cinq kilomètres environ du centre-ville. Sur la route qui mène à Bankim, le visiteur emprunte une bifurcation, juste après la brigade de gendarmerie. Là, sur une route d’accès difficile, à cause des cailloux qui jonchent le parcours, il est édifié par Mbouombouo Chouaibou, le guide. Son père, venu du Noun voisin, a été chef garagiste de la Sofimec, société minière qui exploita la mine d’étain. Son témoignage est captivant. Il explique que Mayo-Darlé était une ville moderne, peuplée d’expatriés, notamment des Américains, des Français et des Anglais. « La nuit, les lieux scintillaient. La vie, c’était là-bas et non à Mayo-Darlé village, le cœur actuel de la ville. Les gens venaient de partout, y compris de la République centrafricaine, pour venir travailler à la mine », témoigne le cadre communal en poste à la mairie de Mayo-Darlé. Le même guide révèle que Mayo-Darlé Mines abritait des maisons, des hôpitaux, des écoles, ...