Reprise des classes le 1er juin : les préparatifs s'intensifient

Certains établissements sont fin prêts. D’autres cherchent leur voie et n’ont pas encore rodé les mécanismes de protection contre le Covid-19.

C’est peu dire que les états-majors des établissements scolaires sont sur les dents en cette veille de rentrée scolaire inédite. Un tour dans quelques lycées de la ville de yaoundé dont Mballa II, Charles Atangana et Elig Essono, permet de constater que les staffs n’en dorment plus, au propre comme au figuré. « Dès l’annonce de l’éventuelle reprise des classes le 1er juin par le Premier ministre, nous nous sommes mis au travail pour penser l’organisation des classes et des cours. Nous avions déjà quasiment bouclé, lorsque de nouvelles instructions sont venues du ministère en début de semaine, ramenant les effectifs par salle de classe de 50 à 24 élèves. Du coup, il a fallu revoir l’organisation du site et les emplois de temps. J’y ai travaillé toute la journée au lycée avec les collègues, avant d’aller peaufiner les documents à la maison jusqu’à 5 heures du matin. Il est question de démarrer le jour dit, autant que possible sans couac », explique un animateur pédagogique au lycée de Mballa II.
Au terme de la répartition des effectifs des élèves en classes d’examens, l’établissement disposera de 40 classes du lundi au mercredi, jours réservés à toutes les terminales et aux premières littéraires. 41 classes sont nécessaires jeudi et vendredi, pour les premières scientifiques et les 3e, toutes séries confondues. Les cours iront de 8h à 14h pour tous. « Nous avons des matières « sinistrées » où nous ne disposons par exemple que de deux enseignants. Du coup, les quotas horaires explosent. Pour faire simple, nous avons mobilisé tous les enseignants, sans plus faire de restriction de niveau. Normalement, ce n’est pas tout enseignant qui tient invariablement les classes de 1er et de 2nd cycles. Heureusement, depuis cinq ans, l’on expérimentait cette possibilité qui du reste a donné de bons résultats », assure notre source.
Mise en œuvre progressive
Sur le plan de la mise en œuvre des mesures barrières, c’est à géométrie variable. Certes, la plupart des lycées visités ont prévu des seaux robinets, mais la disponibilité de l’eau ou même des toilettes fonctionnelles demeure une équation à plusieurs inconnues. A Charles Atangana, établissement d’enseignement technique, la gestion de l’espace pour s’arrimer à la distanciation sociale est un véritable casse-tête chinois. A Mballa II, des seaux robinets avec de l’eau et du savon sont disposés à l’entrée du lycée et devant chaque salle de classe. Un préposé muni d’un thermo flash est chargé de prendre la température de tou...

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