Paix au Cameroun : le défi permanent

Depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, de nombreuses actions ont été engagées par le président de la République Paul Biya en vue de la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun. Pourtant, rien n’a été facile dans ce cadre. Le Cameroun a dû faire face à de nombreux défis ayant notamment nécessité des réactions appropriées à la fois sur le plan diplomatique et même militaire. Les défis dans ce dernier cas ont parfois porté de graves menaces à l’intégrité territoriale du pays. Le président de la République a toujours su y apporter des réponses appropriées. Par ailleurs, vivant dans une Afrique qui a longtemps été secouée par des conflits de toutes sortes, le territoire national a continué d’être cette terre d’accueil où viennent trouver refuge de nombreux Africains en quête de paix. L’édition spéciale en kiosque du magazine bilingue Hommage à la République revisite les différentes actions menées dans ces domaines par le président Paul Biya.

 

2001 : une année cruciale pour les forces de défense et de sécurité

Trois principales préoccupations ont guidé la réforme initiée au sein des forces de défense et de sécurité du Cameroun intervenue à la faveur des textes du 25 juillet 2001 : le rajeunissement, la professionnalisation et la modernisation. Une réforme annoncée une année auparavant alors qu’était commémoré le 40e anniversaire des forces qui s’était célébrée à N’gaoundéré. Par cette réforme, le président de la République, chef des forces armées, entendait ainsi adapter les forces camerounaises à l’émergence des nouvelles menaces qui pesaient de plus en plus sur son intégrité territoriale en même temps qu’elles mettaient en danger, l’intégrité physique des personnes et de leurs biens. Pourtant, Paul Biya n’est pas reconnu comme un va-t-en guerre. Mais Jules César ne disait-il pas : « Qui veut la paix, prépare la guerre » ? Cette réforme a touché tous les secteurs des forces de défense et de sécurité. Une réforme qui a vu le Cameroun « découper » en régions militaires interarmées (RMIA). Le pays en compte aujourd’hui cinq, et ce depuis les derniers textes signés le 21 février 2018. A chaque région militaire, correspond également une région de gendarmerie. Quant aux secteurs militaires terrestres, ils deviennent des secteurs militaires, subdivisions des RMIA. Comme on le constate, cette réforme a effectivement permis au Cameroun de faire face aux menaces telles que l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée ou la secte terroriste Boko Haram.

Golfe de Guinée : la menace éradiquée

« Bakassi Freedom Fighters » ; « Mouvements pour l’émancipation du Delta du Niger ». Des noms de bandes armées qui avaient fait perdre le sommeil aux populations de la côte camerounaise, parce qu’elles avaient décidé de faire des eaux territoriales camerounaises des zones de non-droit. On se souvient encore de l’émoi soulevé par l’enlèvement en octobre 2010 d’une dizaine de marins français, camerounais et tunisien travaillant pour le compte d’une entreprise d’exploitation pétrolière installée ici. L’on a encore en mémoire l’attaque de la ville de Limbe dans la région du Sud-Ouest le 28 septembre 2008 ou d’une agence bancaire dans la ville de Douala par ces gangsters. Ces événements ne sont plus aujourd’hui que de lointains souvenirs. Comme on peut le constater, ces bandes armées n’opéraient pas uniquement en mer, mais également sur la terre ferme, se donnant ainsi l’impression qu’ils jouissaient d’une certaine impunité. S’il a toujours fait de la diplomatie son crédo dans la gestion des crises auxquelles le Cameroun est confronté, le président de la République n’a jamais cessé d’affirmer sa volonté de ne céder aucun pouce du territoire camerounais. Ces bandes armées allaient l’apprendre à leurs dépens après le déploiement décidé par le haut-commandement.

Le résultat ici a été la réduction à sa plus simple expression de la piraterie maritime. Aux actions purement militaires, le président de la République, chef des forces armées, n’a pas manqué de mettre en place des solutions pérennes à une menace qui voulait se faire jour, non seulement pour son pays, mais également pour l’ensemble des Etats de la zone du golfe de Guinée. C’est ainsi qu’à son initiative, Yaoundé a accueilli les 24 et 25 juin 2013, le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée. L’une des résultantes de cette importante rencontre, était la mise sur pied du Centre interrégional de coordination pour la sécurité maritime dans le golfe de Guinée (CIC), inauguré à Yaoundé le 11 septembre 2014.   

Lutte contre Boko Haram : une riposte globale

L’année 2013 a vu naître au Nigeria voisin, un mouvement terroriste qui dans son ambition démesurée d’installer un califat, allait viser le Cameroun. Outre des enlèvements d’étrangers, le groupe terroriste Boko Haram s’est caractérisé par des incursions armées en territoire camerounais l’année d’après. Les localités de Kolofata, Fotokol, Amchidé, Mora dans la région de l’Extrême-Nord, étaient ainsi particulièrement visées. Paul Biya a adopté la même attitude de fermeté face à ces bandes armées qui ont ainsi trouvé face à elles, des éléments d’une armée camerounaise soucieuse de la préservation de l’intégrité territoriale du pays. Lors du Sommet de Paris, de mai 2014, sur la sécurité dans le bassin du Lac Tchad, le président de la République, Paul Biya n’a pas manqué de révéler à ses pairs, les enjeux que représentait la menace terroriste qui prenait corps. La guerre contre la secte terroriste Boko Haram était officiellement déclarée au cours de cette rencontre qui regroupait la plupart des chefs d’Etat des pays riverains du Bassin du Lac Tchad qui était particulièrement visé par la menace terroriste.

Quelques mois plus tard, c’est-à-dire en janvier 2015, répondant aux vœux du corps diplom...

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