Relance de la filière porcine : du matériel génétique importé

Vendredi dernier, le Cameroun a accueilli 100 porcs dont 17 mâles venant d’Europe. Des grands-parents dans la chaîne de reproduction avec pour mission de reconstituer le patrimoine génétique national affecté par la peste porcine africaine. Ces bêtes sont tout de suite été transférées à la station d’élevage de Kounden dans le Noun, région de l’Ouest. Il s’agit là d’une initiative du ministère de l’Elevage, des Pêches et des industries animales à travers le Projet de Développement de l’Elevage (Prodel). « L’objectif est de produire des parentaux, les multiplier et les mettre à la disposition des fermes d’engraissement. Il y a trois niveaux d’intervention. La station s’occupe du croisement des grands parentaux, les cèdent aux élevages des parentaux et à partir de là, on va arroser les autres élevages avant d’envoyer sur le marché », explique Dr Abouame Sale, coordonnateur du Prodel.
A terme, c’est un effet multiplicateur qui est attendu car à partir ce matériel génétique  dont les femelles sont très prolifiques. On attend au moins 15 à 20 porcelets au moins à la naissance par femelle et donc de chaque femelle on peut attendre 15 à 16 porcelets sevrés. « Ces femelles nous sont revenues à 35-45 jours à peu près et elles sont fécondes entre six et huit mois. A partir de là, elles ont 114-115 jours de gestation. Donc en gros, on aura les premiers petits vers octobre et on recommencera le cycle », explique notre source. En fait, les premiers bénéficiaires seront les organisations de producteurs spécialisées en reproduction. Elles vont ainsi recevoir ce matériel génétique tout neuf à partir des plans d’affaires préalablement signés avec le Prodel et des institutions financières partenaires.
Des mesures sont mises en œuvre pour que ces projections soient tenues. Au Prodel, on rassure avoir l’expérience de la gestion de ces races en plus de l’environnement assaini...