Corridor Douala/Kribi-Kentzou-Bangui : plus sûr et moins tracassier

La tension est retombée à la frontière Cameroun- RCA, du côté de Kentzou, dans la région de l'Est en territoire camerounais, et de Gamboula, en territoire centrafricain. Le mécontentement des transporteurs a été calmé. Ces derniers dénonçaient notamment des tracasseries causées par des nombreux postes de contrôle, sources de goulot d'étranglement dans les affaires sur ce corridor qui prend sa source à Douala ou Kribi et chute à Bangui, en passant par Berberati. Aux dernières nouvelles, selon les informations recoupées à Kentzou, la barrière mixte querellée, source de l'ire des transporteurs, a finalement été démantelée, le vendredi 4 mars dernier. Cette barrière est située à une dizaine de km de la frontière démarquée par le pont sur le fleuve de la Bombé. Des informations recueillies auprès des usagers indiquent que les éléments postés à cet endroit procédaient au racket des transporteurs, avec des tarifs connus des usagers. La frontière a été rouverte le 2 mars dernier par les officiels camerounais et centrafricains, après une rencontre bipartite, sur le pont sur le fleuve Bombe.
 
Aux sources du mécontentement
C'est le 22 février 2022 que la partie centrafricaine a décidé, de manière unilatérale, de fermer ses frontières, à partir de Gamboula, non loin de la ville de Kentzou, côté camerounais. Une fermeture qui en réalité découle de plusieurs alertes des transporteurs, à travers des correspondances aux autorités administratives. Les principaux griefs ont trait aux tracasseries et aux multiples postes de contrôle. Finalement, la menace est effectivement entrée en vigueur sur cet axe qui fait partie du corridor Douala-Bangui. Face à cela, les autorités camerounaises, par principe de réciprocité, ont dû fermer la frontière côté camerounais, notamment pour protéger les transporteurs camerounais. Le 2 mars 2022, lors du passage de l'équipe de reportage de CT à la frontière entre les deux pays, des banderoles avec des messages évoquant le ras-le-bol des camionneurs sont visibles. Sur une distance d'une dizaine de km, entre le centre urbain de Kentzou et la frontière, les transporteurs centrafricains disent dépenser entre 15.000 et 25.000 F. A côté de cela, les civils centrafricains qui entrent en territoire c...