Vente et consommation illégales de la chicha : ça persiste

En attendant les contrôles, plusieurs adeptes de la pipe à eau continuent d’opérer.

Une odeur de fumée accueille les usagers dès l’entrée d’un snack-bar populaire du quartier Tsinga à Yaoundé. Il est 10h ce 16 mars 2022. Malgré le fait que les agents d’entretien s’attèlent à nettoyer tous les recoins de ce lieu de divertissement, cette odeur de fumée persiste. Ouvertement, les responsables de ce snack-bar parlent de cigarette fumée par les clients la veille. Une fois à l’extérieur, quelques commerçants installés près du site déclarent avoir aperçu des clients la veille consommant des têtes de chicha à répétition. 
Un peu plus loin, dans un snack-bar tout aussi populaire, les responsables déclarent ne plus commercialiser de chicha depuis son interdiction sur l’ensemble du territoire national par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, à travers un arrêté signé le 7 mars dernier. « Depuis quelques jours, on perd des clients, notamment ceux qui consomment cette pipe à eau. Mais on n’a pas de choix. Mieux vaut être en règle que de recevoir des sanctions des autorités administratives », assure le barman. Cette logique n’est pas partagée par les responsables d’un autre espace de détente situé au lieu-dit « la nouvelle route Bastos ». Ici, en attendant les contrôles, la consommation de la chicha se poursuit. Une tête de chicha est fumée à 5 000F. Les clients ont d’ailleurs droit à une large gamme de parfums. Au sein des supermarchés de la place, différentes formes et couleurs de pipes à eau sont présentées aux clients. Proposées au prix de 30 000, 50 000 et 100 000 F, les offres fumantes font la beauté des hangars « Chicha box ».   
Du côté de la Briqueterie, plus précisément au lieudit « Rond-point Mosquée charbon », les espaces de vente de cette pipe à eau n’o...

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