Violences conjugales : le vieux mal persiste

Le phénomène s’est enraciné et tend à se banaliser dans notre société malgré de nombreuses victimes qu’il laisse sur le carreau.

Le décès de la célèbre chanteuse gospel nigériane, Osinachi Nwachukwu, le 8 avril dernier à Abuja, après plusieurs jours d’hospitalisation n’a pas encore fini de défrayer la chronique, provoquant au passage l’indignation au sein de l’opinion. Sur les circonstances de sa mort, un doigt accusateur est pointé sur son époux par ses proches. Des images abondamment relayées sur la toile montrent en effet comment la victime, sans défense, est battue par son bourreau à l’aide d’un fer à repasser. Trois jours plus tard, un autre fait similaire secouait la Toile. Le 11 avril à Yaoundé, une jeune femme venait de passer de vie à trépas, après avoir reçu des coups de marteau de son conjoint. Des coups violents de trop qui ont envoyé tout droit au cimetière ces mères de familles, laissant derrière elles, enfants et proches inconsolables. Et depuis, des images choquantes dévoilant des femmes en train de recevoir des claques de leurs conjoints à coups de pieds, de fouet, de fers à repasser ou de tout autre objet contondant, inondent les réseaux sociaux. Ces derniers drames et bien d’autres couverts par le silence interpellent la conscience humaine sur ce vieux mal qui ne cesse de s’enraciner au sein de la société. 
Au Cameroun, la situation préoccupe les pouvoirs publics. Des statistiques publiées par l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes en 2011 révèlent que dans les couples, 45% des femmes ont subi des violences physiques, 20%, des violences sexuelles et 42%, des violences morales. Il est aussi signalé que 51,4% d’actes violents ont été commis par les maris ou partenaires. 48% des victimes déclarent malheureusement n’avoir jamais cherché de l’aide. Tandis que 39% des victimes n’ont jamais parlé à personne de la violence subie ou vécue.
Si le...

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