Qualité des soins à l’hôpital: il y a du travail

Malgré une volonté politique d’humaniser les soins, plusieurs comportements gangrènent encore le système d’accueil et de prise en charge.

C’est pour garantir la mise en place d’une Couverture santé universelle (CSU) efficace que se tient dès ce mardi à Yaoundé, une Conférence médicale nationale. Le ministère de la Santé publique qui organise ces assises, veut par le biais de la CSU dont la phase pilote est en cours de structuration, garantir au plus grand nombre, un accès à des services de santé de qualité sans difficultés financières majeures. Le ministre l’a d’ailleurs réitéré le 21 novembre dernier, lors d’une déclaration à la presse. La mise en place de la CSU « implique l’élimination des obstacles qui empêcheraient d’assurer le bien-être de nos populations, et par ricochet, d’améliorer l’accès aux soins et services de santé de qualité, dans l’ensemble de notre système de santé ». 
Ainsi, il est attendu par les professionnels de la santé, le perfectionnement de la qualité de l’accueil, le renforcement des soins dans les formations sanitaires, ainsi que la rationalisation de la gestion des ressources humaines. Au demeurant, deux challenges doivent être relevés par l’État du Cameroun afin d’offrir une meilleure santé à sa population : la mobilisation financière et l’optimisation de la qualité des soins. En ce qui concerne la qualité des soins, elle continue d’écorner, l’image du Cameroun, et plus particulièrement, celle des professionnels de la santé. Ainsi les hôpitaux camerounais enregistrent au quotidien des griefs récurrents émis par des usagers déçus. Notamment les mauvais traitements infligés par les personnels chargés de l’accueil, l’exigence préalable du paiement avant toute prise en charge, même dans les services des urgences, les médecins étant souvent tiraillés entre les hôpitaux publics et les établissements privés où ils gagnent plus. Il y a aussi des pratiques de rançonnement des patients et de leurs familles, dans un environnement où la corruption a bel et bien fait son lit. Les trafics de médicaments et de consommables médicaux en sont la parfaite illustration. Pourtant, la qualité des soins est l’une des conditions sine qua non de la réussite de la CSU, en tant que mécanisme de prévention et de prise en charge assistée des populations sans exclusion aucune. 
L’Organisation mondiale de la Santé définit les soins de santé de qualité comme des soins efficaces qui reposent sur des bases factuelles et sont dispensés à ceux qui en ont besoin. Ils doivent être sûrs, c’est-à-dire éviter de porter préjudice à ceux qui en bénéficient. Ils doivent être centrés sur la personne, par conséquent, correspondre aux préférences, aux besoins et aux valeurs de chaque individu. Pour répondre au défi de l’offre des soins de qualité et accessible à tous, parto...

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