Réhabilitation du port de Garoua : plus de 16 milliards de F à trouver

Le port fluvial de Garoua va renaître. C’est la principale conclusion tirée de la visite de travail que le directeur général de l’Autorité portuaire nationale (APN) a effectuée le 25 juillet dernier. Louis Epoupeke qu’accompagnaient les représentants des ministères sectoriels (Transports, Travaux publics, etc.) a procédé à une évaluation du site. Du quai principal d’accostage des embarcations et des navires au débarcadère en passant par les services des Douanes et les unités de sécurité, le DG de l’APN a eu une idée précise du chantier. Cette visite guidée était conduite par le maire de la ville de Garoua, Goura Beladji. Créé depuis 1935, le port fluvial, construit sur les berges de la Bénoué, a été rétrocédé à la Communauté urbaine de Garoua en 2003. Mais, ses infrastructures sont tombées en désuétude.  L’ensablement de la Bénoué constitue aussi un gros problème. L’exploitation de l’ouvrage a connu un coup d’arrêt dans les années 90 en raison des différends frontaliers avec le Nigeria, la crise économique et les problèmes cités plus haut. L’activité qui y est menée porte sur les échanges commerciaux avec le Nigeria selon le parcours fluvial entre Garoua et Warri (Etat du Delta, situé au sud du Nigeria). Ce parcours est de 1500 Km, dont 70 Km en terre camerounaise. Les échanges sont basés sur une activité de cabotage informelle. 
Le qualificatif « informel » résume également la situation de cette plateforme jadis animée, selon plusieurs témoignages. Les nombreux magasins de stockage des marchandises visibles sur les lieux donnent une idée sur le niveau d’activités qui étaient menées sur le site. Avant la descente de terrain, Louis Epoupeke a coordonné une séance de travail dans la salle des Actes de la Communauté urbaine de Garoua. Les opérateurs économiques, les institutionnels, les partenaires au développement, la société civile ont échangé sur les opportunités que charrie cet outil. Avec sa réhabilitation en gestation, Garoua va r...