Préparation du budget 2024 : les grandes orientations

Dans une circulaire signée mercredi dernier, le président de la République fixe comme priorités aux acteurs de la chaîne budgétaire, l’accélération de la politique d’import-substitution et la poursuite des plans et programmes de reconstruction des régions


Si les prévisions de l’année en cours restent portées par une grande incertitude, les projections au niveau mondial, pour 2024, s’élaborent, quant à elles, avec plus d’optimisme. Le Fonds monétaire international (FMI), s’appuyant sur une atténuation des effets de la crise russo-ukrainienne et de l’inflation, envisage en effet un taux de croissance de 3% contre 2,8% attendu cette année. Et au plan national, la croissance se situerait à 4,3%, avec une inflation souhaitée en dessous de 3% et un renforcement de l’offre énergétique. Dans la circulaire qu’il a signée le 30 août dernier, le président de la République demande aux acteurs de la chaîne budgétaire de tenir compte de ces facteurs dans la préparation de la loi de finances pour l’année prochaine. Cette activité devra par ailleurs prendre en considération le fléchissement des cours du pétrole au niveau mondial, les changements climatiques qui pourraient avoir des conséquences sur la production agricole ou encore la poursuite de la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar US avec, comme résultat, le renchérissement du service de la dette extérieure et des importations. Mais dans l’ensemble, l’on devrait noter un redressement progressif de l’économie.
Conscient de tous ces facteurs, le chef de l’Etat fixe sept priorités en phase avec la Stratégie nationale de développement 2020-2030 et la politique du budget-programme conformément à la loi du 11 juillet 2018 portant Régime financier de l’Etat. Il y aura donc lieu de prioriser la mise en service des grands projets de première génération et la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération. Ceci concerne les infrastructures routières pour désenclaver les bassins de production, énergétiques pour accélérer l’industrialisation, et de télécommunications en vue de la transformation digitale. Le gouvernement devra par ailleurs poursuivre et renforcer la politique d’import-substitution, à travers notamment la mise en œuvre du plan de soutien à la production et la transformation des principaux produits d'importation (riz, maïs, blé, soja, mil, sorgho, poisson, lait et produits pharmaceutiques). Ceci passe aussi par la transformation des matières premières locales, le renforcement de l’appui aux entreprises du secteur agro-alimentaire et l’accélération de la mise en œuvre de la politique des champions nationaux.
La préparation du budget devra par ailleurs considérer le renforcement du processus de décentralisation. Il faudra, pour cela, veiller au transfert intégral des compétences et des ressources par les administrations concernées aux collectivités territoriales d&ea...

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