Désaccords sur les ristournes des produits brassicoles : appel à la concertation

Dans une note signée le 2 octobre dernier, le ministre du Commerce demande aux acteurs impliqués de surseoir à leurs décisions respectives de baisser les montants et d’organiser des sit-in.


La brouille entre le Collectif des barmen du Cameroun et la Cameroon Alcohol Producers (Capa), une association qui regroupe quatre brasseurs (Boissons du Cameroun, Guinness Cameroun, UCB et Fermencam) pourrait connaître une accalmie. La tension est montée d’un cran, à la suite d’une note de la Capa du 21 septembre dernier, dont le ministre du Commerce (Mincommerce) et le Collectif ont reçu copie, informant de ce qu’ils procédaient à une baisse de 50% de la ristourne reversée aux commerçants. Cette mesure a pris effet depuis le 1er octobre dernier. Ainsi, la ristourne est passée de 245 F à 122,5 F par casier de bière. Les raisons avancées par les entreprises brassicoles étaient nombreuses. Notamment, l’augmentation du prix du carburant, des droits d’accises, la hausse du coût du fret maritime qui a dépassé les 400%, et, enfin, les crises enregistrées dans les foyers céréaliers à travers le monde, en l’occurrence la Russie et l’Ukraine. Ce qui aurait eu des conséquences significatives sur le fonctionnement de ces entreprises. 
Pour exprimer leur ras-le-bol face à cette décision des entreprises brassicoles, le Collectif des barmen du Cameroun a programmé un sit-in devant l’ensemble des usines des sociétés membres de la Capa, à compter du 2 octobre dernier. « Cette baisse n’est pas du tout de notre goût, parce que nous estimons que la ristourne est déjà infime, comparé aux montants que nous investissons au quotidien pour acheter ces produits », explique Valery Ntendie, coordonnateur national du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedebocam). Selon lui, cette ristourne avait été négociée à 250 F depuis 2005. Mais, l’une des entreprises brassicoles avait unilatéralement ramené cette somme à 245 F, et a été suivie dans cette démarche par les autres, sans prévenir le Collectif. En guise de protestation, ils ont décidé de fermer leurs points de vente à compter du 8 octobre prochain. 
Au fait de cette tension, Luc Magloire Mbarga Atangana a écrit, le 2 octobre dernier, au président de la Capa et au Collectif des barmen du Cameroun pour les inviter à retarder leurs décisions respectives. « J’ai l’honneur de vous demande...

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