Yaoundé : nouveau danger d’éboulement

Suite à de graves fissures identifiées au lieu-dit Ebama, derrière l’ancien siège de l’Eiforces, à Ngousso, les populations ont été invitées à évacuer les lieux depuis le 11 octobre dernier.

Blocs de terre et murs d’habitations fissurés. Arbres, toitures, porcheries et poulaillers renversés. Les pluies du 6 et 8 octobre derniers ont été rudes pour les populations installées au lieu-dit Ebama, derrière l’ancien siège de l’Eiforces, au quartier Ngousso à Yaoundé. Les grands immeubles bâtis près de la route cachent une dizaine d’appartements, de studios et de chambres ravagés par des eaux en quête de passage. Les murs de soutènement montés ici et là n’ont pas résisté, pas plus que les clôtures et les escaliers. Sur les hauteurs de cette zone aux allures de ravin, des fosses septiques éventrées ont déversé leur contenu le long de la pente, ce qui a répandu des odeurs pestilentielles. « Au petit matin du 7 octobre, j’ai vu des fissures sur le sol. En journée, avec le soleil, les murs ont commencé à se fendre. C’est la pluie de dimanche qui a mis à terre nos 15 ans de sacrifices et d’épargne », relate l’une des sinistrées.
Invités par le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, à évacuer les lieux sans délai depuis le 11 octobre dernier, certains habitants établis en altitude ont plié bagages. Des bailleurs menacent même de mettre les affaires des indécis « dehors ». C’est le cas de Pauline M., qui a demandé à ses locataires de partir. Le dernier à être encore sur les lieux, un étudiant, revendique le remboursement d’une partie des 11 mois de loyer que son père venait de verser. Selon lui, il n’est qu’à son premier mois de consommation pour un loyer fixé à 15 000 par mois. « Dès que j’ai écouté le préfet du Mfoundi à la radio hier [Ndlr, le 13 octobre 2023], j’ai pris le premier car pour Yaoundé. Etant donné que je venais de verser tout ce que j’avais à la bailleresse, je veux juste qu’elle me donne ce qu’elle a pour que mon fils prenne une autre chambre ailleurs et poursuive ses études en comptabilité, en toute sérénité », confie Gabriel Mosse, parent, installé à Ntui dans le Mbam-et-Kim. Une requête qui ne semble pas du goût de la propriétaire qui, depuis vendredi, reste préoccupée par ses studios endommagés.
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