Construction des infrastructures : le choix des entreprises en questions

Malgré les engagements et assurances des maîtres d’œuvre, nombre d’entre eux, pour des raisons d’incapacité financière ou techniques, n’arrivent pas à livrer leurs projets à temps.

S’il y a un projet qui a  fait parler de lui ces derniers temps, c’est bien celui de la route Ntui-Mankim (96,7 km). On ne compte plus le nombre de mises en demeure et même de descentes pour ce chantier divisé en deux lots. Finalement, le lot Ndjolè-Mankim (36,7 km) a été attribué à l’entreprise  Sinohydro au détriment d’une autre entreprise chinoise (CR20) qui est restée mobilisée sur le lot Ntui-Ndjolè. Le fait le plus récent est la résiliation du marché conclu avec Encobat pour l’exécution des travaux de construction de la  route Douala-Bonépoupa (32,74 km) pour défaillance de l’entreprise. Trois raisons principales ont motivé cette décision du maître d’ouvrage : la non-atteinte des objectifs fixés dans la stratégie d’achèvement des travaux pour la période du 01er janvier au 31 mai 2023, au terme de la mise en demeure, la non-exécution des ordres de service du maître d’ouvrage, l’abandon du chantier . L’entreprise tchadienne est également interdite de  soumissionner pour un nouveau marché au Cameroun avant une période de deux ans. « Ce projet d’un montant de 26,5 milliards de F initialement prévu pour une durée d’exécution de 24 mois, a fait entre temps l’objet d’un avenant qui a prolongé le délai d’exécution de 26 mois, soit au total 50 mois de délai global. Lancé en janvier 2017, au moment de la résiliation dudit marché, nous sommes à 84 mois de travaux, soit un taux de consommation de délai de 168%, alors que le taux d’exécution des travaux est d’environ 41%. Quel contraste !», s’insurge un expert en marchés publics. 
Il est de plus en plus récurrent de voir le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, attirer l’attention des responsables d’entreprises mobilisées sur les différents chantiers en cours dans la République. Lors de la dernière revue des chantiers en cours d’exécution sur le territoire national en septembre 2023, il avait remonté les bretelles aux maîtres d’œuvre. « On doit retenir de manière générale que la mobilisation des entreprises n’est pas satisfaisante pour des raisons diverses. D’abord l’incapacité technique en termes de ressources humaines et matérielles. Je note que les déclarations faites s’agissant des capacités financières dans les commissions de passation des marchés ne sont pas toujours exactes. Conséquemment, certaines entreprises n’agissent que contre paiement effectif des décomptes alors que la capacité financière devait de temps à autre suppléer.», d&eacu...

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie