Les services publics recevaient leur lot d’usagers hier dans une ville où l’école reprend timidement.
«Submission ? ». Attablé sous un parasol, le jeune homme hèle des passants. Il a devant lui des formulaires et des polycopies d’exercices corrigés. Il n’est pas seul dans son business en ce coin du quartier administratif de Buea, ce mercredi 4 octobre en mi-journée. Ce serait d’ailleurs difficile pour lui, dans ce cas, de satisfaire les nombreux jeunes venus ici engager la composition de leur dossier pour un concours.
A l’entrée de la délégation régionale des Enseignements secondaires, Irene Nkule Metuge est une de ces postulantes. Etudiante à l’université de Buea, elle compte présenter le concours de l’Enset de Kumba (la Higher Technical Teachers Training College). Les concours, nombre d’autres jeunes y pensent. Du coup, c’est une petite ambiance de ruche à l’abord et au rez-de-chaussée de la délégation. Plus haut, des responsables sont en réunion autour du délégué. A deux pas, la délégation de l’Education de Base enregistre son comptant de visiteurs.
Camille, lui, est employé à la délégation régionale des Sports et de l’Education physique. « Le boulot a repris normalement, les bureaux sont ouverts, et vous voyez qu’il y a affluence », déclare-t-il, le bras levé vers des usagers. Cet agent public explique qu’il est affecté au stade à Molyko et n’est venu à la délégation que pour rencontrer un collègue.
A quelques minutes du quartier administratif, l’hôpital régional de Buea enregistre aussi une activité qu’on dira classique. Des patients attendent d’être reçus au niveau de l’entrée, ou dans différents services. Des personnels en blouse blanche vont et viennent, dans un ballet propre aux milieux hospitaliers.
Au lycée bilingue de Molyko, le tableau est différent. Des élèves, certains en tenue mais la plupart en civil, sont assis sur un parapet pour quelques-uns, ou en train de jouer sur un carré de pelouse pour d’autres. Madame le principal est sortie pour une réunion, nous apprend une collaboratrice, qui ajoute qu’elle seule peut parler… Dans le hall, un groupe d’adultes discute de manière continue. Finalement, un personnel d’appui glisse quelques informations : les cours ont repris, mais « les gens ont encore peur », d’où une fréquentation faible. Quid de ces élèves dehors ? « Ils ont fini un cours et attendent probablement le prochain enseignant, mais ne veulent pas rester en classe », croit savoir notre source. Au Bishop Rogan College, à Small Soppo, CT apprendra que les cours avaient bien repris jusqu’aux incidents du 22 septembre dernier. Par mesure de précaution les élèves ont été renvoyés chez eux. La reprise est imminente.
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