Extrême-Nord: vents favorables aux frontières

La porosité des frontières permet d’entretenir la contrebande dans l’Extrême-Nord.

La région de l’Extrême-Nord se caractérise par la faiblesse de son couvert végétal. Une situation que des opérateurs économiques véreux exploitent à suffisance pour faire de la contrebande leur source d’enrichissement, puisqu’il est possible de se frayer un chemin partout.

Dans le Logone et Chari par exemple où chaque année le désert pénètre à pas de géant, un touriste qui ne prend pas les dispositions nécessaires peut s’égarer. Pas de chemin proprement dit et tout espace est un chemin.   C’est ce qui fait que la tâche qui revient aux gabelous de prélever les recettes douanières n’est pas aisée, puisque les contrebandiers ont mille et un chemins qu’ils peuvent emprunter pour faire passer leurs marchandises sans payer les frais exigibles.

C’est vrai qu’à la faveur du climat d’insécurité causé par la secte Boko Haram le trafic entre l’Extrême-Nord a été réduit à sa plus simple expression mais les motos ont toujours été les moyens par lesquels les marchandises sont acheminées. Ce sont généralement les jeunes qui exploitent ce secteur.

Le transport des lubrifiants communément appelés « zoua zoua » n’est que la face visible de l’iceberg car en réalité, à partir des motos, les gens réussissent à remplir leurs magasins des produits de la contrebande.

Ce sont généralement des gens bi...

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