Emploi et formation: l’apport du FNE

Depuis sa création, le Fonds national de l’emploi a poursuivi son action dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes. Son directeur général, Camille Mouthé à Bidias revient sur les principales réalisations au cours du septennat qui s’achève.

Monsieur le directeur général, quel regard posez-vous sur les avancées dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle au cours du septennat 2011/2018 ?

Je pense que beaucoup a été fait dans ces deux domaines. Si je prends l’emploi, qui est le socle de la lutte contre le chômage, je peux vous dire que le Cameroun a une politique nationale de l’emploi, comparativement à tous les pays du monde. Les seules nuances relevant de l’adaptation à l’environnement économique et social. Il y a dans ces pays-là, un axe sur la politique du chômage que nous n’avons pas encore en ce qui concerne par exemple l’assurance des chômeurs. On peut faire une politique fiscale et c’est ce que le Cameroun a fait pour permettre à des entreprises de recruter. En ce qui concerne les stratégies, elles sont appelées à s’améliorer pour qu’on continue de lutter efficacement contre le chômage. Et en ce qui concerne les structures, le FNE est là avec des stratégies, des programmes pour chaque type de chômeurs à la recherche d’un emploi avec des résultats malgré les difficultés de l’Etat. Tout a été mis en oeuvre, même si il y a des adaptations à faire selon les fluctuations du marché de l’emploi. C’est un combat de tous les instants que nous continuons.

Quel est justement l’apport du FNE durant cette période ?

Cet apport est considérable. En fonction de notre mission, une stratégie a été élaborée, des programmes et des actions conçus et mis en oeuvre, non pas de manière globale (les chercheurs d’emploi ne souffrent pas de la même maladie), mais de manière ciblée selon chaque public cible. A titre de quelques exemples : pour les personnes du monde rural, nous avons le PADER (Programme d’appui au développement des emplois ruraux) : 65 463 installés. Pour les jeunes diplômés sans expérience professionnelle, nous avons le PED (Programme emploi diplômé) qui est en train de muter en PED-CI (Programme emploi diplômé citoyen) : 10 500 placés dans les entreprises en emplois. Pour le chômage de masse des jeunes dans les villes, nous avons le programme USEP (Urban Special Employement Program-Programme spécial pour l’emploi des jeunes) que nous développons en partenariat avec dix communes. Pour les personnes handicapées et vulnérables, nous avons le PAIRPPEV (Programme d’appui à l’insertion et à la réinsertion professionnelle des personnes vulnérables) que nous développons en partenariat avec le ministère des Affaires sociales. Ici, nous nous occupons jusqu’aux enfants de la rue, abandonnés. Pour nos compatriotes de la diaspora, nous avons le PARIC (Programme d’appui au retour des immigrés camerounais). Avec l’Allemagne seule, près de 420 de nos jeunes en ont bénéfici&eacut...

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