Promotion et inclusion des jeunes: de la parole aux actes…

Cette frange de la population, dans ses branches les plus généreuses, veut des mesures plus efficaces et son avenir en tête de liste des priorités.

La jeunesse camerounaise est volontiers présentée par tous les politiques comme le fer de lance de la nation. Seulement, la pauvreté et le chômage qui la minent constituent un frein à son épanouissement optimal. Aussi, les jeunes souhaitent-ils que ces obstacles persistants à leur développement social soient les défis majeurs que les pouvoirs publics s’évertueront à relever au cours de ce septennat naissant.

« Si l’excuse est la crise économique et l’absorption des ressources disponibles par les différentes situations de conflits que traversent certaines parties du pays, alors je réponds que c’est l’occasion idéale pour faire preuve de créativité. Les autorités, chacune à son niveau et dans son domaine, doivent plus que jamais réveiller les talents des jeunes, et les accompagner », soutient un étudiant en économie de gestion à l’Université catholique d’Afrique centrale.

Pour cet étudiant et ses camarades, le Cameroun ayant entrepris nombre de réformes macro économiques, mené des études statistiques sur la situation des jeunes et s’étant doté d’un cadre institutionnel spécifique, l’heure n’est plus aux discours, mais à des réalisations palpables en la matière. Un certain nombre de clefs de voûte sont de ce fait nécessaire. Renforcer la professionnalisation des formations Elle est devenue incontournable et s’impose de façon croissante.

La professionnalisation constitue une nouvelle ingénierie de la formation, caractérisée par les notions de référentiel d’activités et des compétences. Le mécanisme qui, a fait ses preuves dans l’organisation de la formation universitaire, devrait être étendu à la formation initiale et continue. En mettant plus fortement en correspondance les formations et l’évolution des systèmes d’activité dans le champ du travail, la flexibilité des demandeurs d’emploi est plus grande, tout comme leurs chances de se caser.

Il devrait être question d’élargir l’éventail des offres de formations professionnelles pour aider au développement de compétences clés. Les programmes d’éducation postsecondaire doivent ainsi s’adapter aux besoins changeants de l’économie mondiale par un recentrage sur l’ingénierie, les mathématiques, les sciences, l’agriculture, l’élevage et d’autres compétences monnayables qui rendront les jeunes Camerounais plus compétitifs sur le marché national, voire sous-régional et pourquoi pas international du travail.

Accélérer le rythme de création d’emplois Ce levier pourrait amorcer efficacement une décrue du chômage des jeunes. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement camerounais a créé des milliers d’emplois rémunérés. Mais le rythme doit s’accélérer pour suivre le nombre de personnes ayant besoin d’un travail et maintenir un niveau élevé de croissance économique. Pour y arriver, le pays doit tirer partie du secteur infor mel en plein essor et l’approche Haute intensité de main d’œuvre (Himo). Tout en exploitant des secteurs porteurs comme l’agriculture, l’élevage, les Tic, l’industrie de transformation, les services marchands, le bâtiment et les constructions.

L’accélération de la création des emplois passe aussi par un meilleur captage des investissements directs étrangers. Tout le long de l’année, de nombreux projets y relatifs sont annoncés et très peu sont concrétisés. Un cad...

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