Modernisation de l’agriculture: il est temps de semer

Industrialisation et agro-business sont les principaux défis d’une agriculture qui validerait les options déjà prises dans ce secteur lors du précédent septennat

Avec l’impulsion donnée lors du comice agropastoral d’Ebolowa en janvier 2011, le septennat 2011 – 2018 aura été marqué par l’entrée de la production camerounaise dans ce que les spécialistes appellent « l’agriculture de deuxième génération ». C’est d’ailleurs symboliquement à Ebolowa qu’a été implanté l’un des symboles de cette nouvelle orientation politique, à savoir l’usine des tracteurs qui a depuis lors assemblé un millier d’engins, dont 90% sont opérationnels dans les coopératives agricoles du pays.

A l’instar de ce projet, le recours aux technologies fait ainsi ses classes dans le domaine agropastoral. Développement par insémination de spécimens de vaches à la production laitière améliorée à Louguere dans le Mayo-Louti, lancement de programmes de développement des chaînes de valeurs agricoles grâce aux produits de la recherche, expérimentation en cours de la culture transgénique sur le coton, les initiatives s’enchaînent et les fruits attendus à l’horizon 2019 – 2025 devraient valoir la promesse des fleurs.

Pour autant, un chaînon continue à manquer pour faire de l’agriculture camerounaise, non plus seulement un canal de subsistance et d’autosuffisance mais le vaisseau amiral de la révolution économique voulue par le président. Et nul doute que ce sera là, le grand défi de ce nouveau septennat dans le secteur agropastoral : passer véritablement à l’agriculture de deuxième génération ave comme suite logique, le développement, l’agrobusiness.

Une démarche reposant sur quatre piliers essentiels : l’amélioration de la compétitivité de nos produits (saut qualitatif et prix), le développement entrepreneurial (chaîne de valeurs), la création de valeurs ajoutées (transformation et agro-industries), et une meilleure organisation des filières d’exploitation (commercialisation). Alors qu’elle occupe 56% de la population et représente entre de 25 et 40 % du PIB, les « seigneurs de la terre » restent encore pour la majorité à des niveaux de revenus faibles, bien loin du dynamisme de leur production.

Les prémisses de ce nouveau cap ont d’ores et déjà été posées. Par ...

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