Transport: La chasse aux « clandos »

Le phénomène a la peau dure et s’avère plus dangereux en période de fêtes. D’où cette autre opération de répression lancée par le gouvernement.

Les habitants des quartiers périphériques de Yaoundé n’imaginent pas leur quotidien sans « clandos ». Pour la moindre course au centre ville, le voyage passe obligatoirement par ce qu’ils appellent ici « opep ». Des voitures, pour la plupart, ne répondant pas aux normes exigées dans le transport public au Cameroun. Au quotidien, ils sont nombreux à guetter le client dans les lieux dits « Mokolo en haut », « Mokolo en bas », « ancien stationnement », Oyom-Abang, Nkolbisson, Dagobert, Béatitudes, Leboudi. Il y a là des véhicules surannés que le fabricant aurait du mal à reconnaître entre la carrosserie cabossée, le vitrage remplacé par d’épais plastiques ou de vieux morceaux de contreplaqué et ces portières empruntés à d’autres modèles. Et que dire de l’habitacle ?
Pour la plupart, les fauteuils d’origine n’existent plus. A la place, de vieilles éponges enveloppées dans du skaï. Là aussi, l’usure du temps a fait son œuvre. L’on voit en effet, des morceaux de mousse jaunâtres et des ressorts émerger de l’enveloppe craquelée. Dans plusieurs de ces guimbardes, le chauffeur est obligé de recourir à des coussins pour colmater les brèches. « Il n’est pas rare de sortir de ces véhicules sali. Certains sont de véritables poubelles ambulantes. L’on voit à la tapisserie, quand elle existe encore, qu’ils ne vont plus à  la laverie depuis fort longtemps. Ce n’est donc pas surprenant qu’une fois à bord, un cafard ou une araignée vous rende visite. Parfois, le socle où l’on pose les pieds est troué. Imaginez seulement ce que cela peut donner sur une route poussiéreuse ? », se plaint une habituée. La surcharge est l’exercice fa
vori de ces transporteurs. Un peti...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie