Des attentes toujours plus fortes

Sous l’autorité du président de la République, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, créée par un décret du chef de l’Etat Paul Biya, le 23 janvier 2017, est chargée d’œuvrer à la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun, dans l’opti que de maintenir la paix, de consolider l’unité nationale du pays et de renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations. Une tâche à la fois immense et difficile s’il en est, au regard de la très grande diversité ethnique, linguistique et religieuse qui caractérise la société camerounaise où se côtoient environ 250 groupes ethniques s’exprimant dans 309 langues locales recensées, en plus du français et de l’anglais qui sont les langues officielles. Comment, dans ces conditions, créer une harmonie dans la diversité ? En d’autres termes, comment faire en sorte que toutes ces différences deviennent une source de richesse et la force motrice du développement du pays ? Si ces interrogations ne sont pas une quadrature du cercle, il faut cependant reconnaître que les réponses qu’elles appellent ne sont guère faciles à trouver. Quoi qu’il en soit, on sait que la Commission a vu le jour après l’éclatement, vers la fin de l’année 2016, des tensions socio-politiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une situation qui a mis à mal l’unité nationale et le vivre ensemble. Les membres désignés de la Commission se sont immédiatement mis au travail pour tenter de trouver une issue à ce conflit mais aujourd’hui, force est de reconnaître qu’on est encore en train de créer les conditions pouvant permettre de désamorcer une crise qui a gagné en intensité pendant plusieurs mois. Par ailleurs, pendant les semaines qui ont précédé et suivi l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, les observateurs ont relevé, pour le déplorer, la montée effroyable du discours d...

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