Kribi: le calme de retour dans la ville

Le 25 décembre dernier, des échauffourées ont éclaté entre des mototaxis et des gendarmes.

L’ordre et la sérénité règnent de nouveau dans la cité balnéaire. Les populations, au rang desquelles les conducteurs de mototaxis, vaquent tranquillement à leurs occupations. Installé dans son lit d’hôpital ce 26 décembre, le crâne complètement recouvert d’un bandage, le préfet de l’Océan, Antoine Bisaga, rassure sur son état de santé. « Je me porte bien. Dans les heures qui suivent, je vais me rendre au bureau pour continuer mon travail ». L’administrateur civil principal a reçu un projectile sur le crâne vers 23h, le 25 décembre 2018. A l’origine de cet incident, des échauffourées entre les gendarmes et les mototaxis.  Les moto-taximen ayant posé des barricades sur le pont de la Kienké, le préfet s’y est rendu pour trouver une solution à l’accrochage les opposant à des gendarmes.

Tout a commencé au poste de contrôle de Pangou vers 20h30. Un élève gendarme tire sur un conducteur de moto. L’homme est touché à la cuisse gauche. Les collègues du moto-taximan vont aller à la résidence du préfet, portant leur camarade. « Nous voulons qu’il meure et on va mettre le feu dans la ville », disent-ils. Le préfet va user d’une grande diplomatie pour que le blessé soit transporté à l’hôpital. Vers 22h, les conducteurs de motos bloquent l’axe menant au port de Kribi. Même les piétons sont obligés d’obéir. Informées de la situation, les autorités administratives, judiciaires et militaires de la ville de Kribi se rendent sur les lieux de la manifestation.

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