Mondialisation, un rejet des peuples ?

Dans plusieurs pays, les règles qui ont pendant longtemps régi la globalisation des échanges ne sont plus du goût de tous.

Les décisions récentes de grands dirigeants ainsi que les résultats des sondages d'opinion montrent un regain d'adhésion au protectionnisme. Selon un sondage de l’entreprise de sondages politiques et d’études marketing, OpinionWay, qui vient d’être réalisé sur la mondialisation, les Français la rejettent dans leur grande majorité et se prononcent même, à près de 66%, pour une forme de retour au protectionnisme. Ce sentiment négatif viendrait du fait que les suppressions d'emplois induites par le développement des échanges internationaux ces dernières années, n'ont pas été bien compensées par la création d'emplois dans d'autres secteurs. L’accroissement du commerce international, du fait de la mondialisation, étant présenté, dans plusieurs pays, comme le principal responsable des pertes d'emplois et des délocalisations dans les pays à coût élevé de main d’œuvre.                                                        Outre-Atlantique, le président américain, Donald Trump, au pays champion du néo-libéralisme, a maintenu son cap protectionniste qui lui a permis de remporter la présidentielle en 2016. En pleine mondialisation, il a  multiplié les actions unilatérales, dénoncé un traité commercial par-ci et imposé des tarifs douaniers par-là pour, officiellement, pour (tenter de) combler le déficit commercial américain. Au nom de l’idéologie « America First ». Le conflit commercial entre son pays et la Chine qui s’en est suivi a tenu le monde en haleine en 2018. Fort heureusement, l’embryon de trêve après la rencontre entre Trump et son homologue chinois Xi Jinping, lors du dernier G20 à Buenos Aires, a permis, pour le moment, de mettre la croissance mondiale à l’abri des conséquences dommageables d’une guerre commerciale. Autre manifestation du rejet de l’accélération, sur toute la planète, des  échanges (d’êtres humains, de biens et de services, de capitaux, de technologies ou de pratiques culturelles), l’hostilité de plusieurs Etats au pacte de l’ONU sur les migrations, critiqué  par les nationalistes et les partisans de la fermeture des frontières. Une dizaine de pays occidentaux, dont un tiers des membres de l'Union européenne, ont décidé de  ne pas signer à Marrakech (Maroc), le 10 décembre 2018,  le premier pacte mondial de coopération censé assurer des migrations « sûres, ordonnées et régulières ». Le sujet déchaîne les passions dans les pays réfractaires. Une quinzaine de pays a fait part de leur retrait ou du gel de leur décision sur le pacte, même s’il a été approuvé le 19 décembre 2018 par l’Assemblée générale de l’ONU.                                             ...

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