Extrême-Nord : quand les militaires tiennent la craie

Dans le cadre des actions civilo-militaires, l’appui des hommes en uniformes est très apprécié dans bon nombre d’établissements scolaires des zones d’insécurité.

Au départ, il y avait une réticence de la part des responsables locaux de l’Unicef qui voyaient mal le fait qu’un militaire dépose son arme pour dispenser le savoir aux enfants. Des divergences de perception qui ont été vite évacuées. Dans les zones frontalières du Nigeria, qui ont subi les incursions répétées des terroristes des Boko Haram, bon nombre d’écoles ont été fermées, laissant les élèves en pâture. Les parents qui avaient les possibilités ont envoyé leurs progénitures poursuivre les études dans les localités plus sécurisées.

Les enseignants qui, pour ainsi dire étaient en congé technique, faute d’élèves sous la main sont partis. Les convocations des autorités n’ont pas ému plusieurs d’entre eux et leurs cas sont pendants au conseil de discipline administrative.

A la faveur du retour progressif des populations déplacées, bon nombre d’écoles ont été rouvertes. Au bout du compte, on retrouve un enseignant en train de dispenser les cours dans plusieurs classes. Cette situation n’a pas laissé l’armée indifférente. Elle qui, pour un temps, a mis à la disposition de l’Education de base, des militaires afin de prêter main forte à la communauté éducative.

Un tour effectué dans l’arrondissement de Mayo-Moskota département du Mayo-Tsanaga, précisément à l’école publique de Golvadi, à l’école publique de Talakatchi et à l’école publique de Dzamadjaf nous a permis d’apprécier l’ardeur des militaires en train de dispenser le savoir aux élèves qui n’ont pas d’enseignants. A l’école publique de Gol...

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