« Il est question de rechercher de nouveaux financements »

Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain.

De quoi s’agira-t-il au cours des travaux qui se tiendront à Brazzaville les 11 et 12 juillet prochains?

Le Parlement panafricain reste dans ses missions régaliennes, celles de parler au nom des peuples africains. La situation économique de nos pays aujourd’hui est assez difficile. A cela, viennent s’ajouter les questions d’insécurité et les maladies. Au mois d’octobre prochain, se tiendra à Paris la conférence mondiale pour le financement du VIH-Sida et des autres maladies. Elle intervient à la fin d’un cycle de financement. Or la plupart des pays du continent font face aujourd’hui aux problèmes que j’ai évoqués plus haut. Au regard de ces préoccupations, on se pose bien la question de savoir comment nos pays vont se déployer pour participer aux assises de Paris en vue de bénéficier des avantages qui y sont liés. Pour mieux préparer ces assises, nous entendons mettre sur pied un plan d’action qui permettrait aux Etats africains, qui ont du mal à appliquer la Résolution d’Abuja d’avril 2001 qui leur demandait de consacrer 15% de leur Produit national brut aux questions de santé, de mieux se présenter à ces travaux de la capitale française. En clair, il est question aujourd’hui de rechercher de nouveaux financements pour le secteur de la santé qui, il faut le relever, est d’une importance capitale.

Qu’est-ce qui fait véritablement problème aujourd’hui ?

Des efforts sont encore en train d’être faits pour réduire les coûts des médicaments liés à une pandémie comme le VIH-Sida, mais il faut relever que les pays du continent courent de plus en plus vers la rupture des stocks en ce qui concerne les antirétroviraux, à cause des problèmes de financement. Cette rupture entraînerait forcément une surenchère en ce qui concerne les prix de ces produits qui risquent de ne plus être à la portée de tous les malades, si je prends simplement le cas d’un pays comme le Cameroun où le gouvernement a déployé d’énormes efforts pour les mettre gratuitement à la disposition des malades. Nous voulons donc prévenir cette situation. Donc, les travaux de Brazzaville concerneront la santé de façon globale, même si un accent sera mis sur la lutte contre le VIHSida. C’est pourquoi cette rencontre va regrouper les ministres en charge des questions de santé, ceux en charge des finances, les présidents des commissions des finances dans les parlements, parce que nous pensons qu’ils peuvent être des relais auprès des gouvernements pour l’accroissement des ressources liées à la santé. Nous attendons enfin les chefs d’Etat et de gouvernements à qui nous, en tant que parlementaires, allons rappeler leurs engagements pris à Abuja. Notre objectif est d’amener les pays au respect de ce traité, sinon qu’ils s’en rapprochent.

Au-delà des institutionnels, qui sont les autres partenaires attendus à ces assises ?
Nous attendons la plupart des organisations du système des Nations unie...

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