Maroua : les lignes bougent

S’il est vrai que le phénomène est rare dans la région de l’Extrême-Nord en général, il n’est pourtant pas nouveau.

EIl y a un peu plus de 20 ans, la ville de Maroua avait en son sein quatre chefs traditionnels de sexe féminin. Toutes chefs de 3e degré. Une régnait au quartier Congoré : feue Djaouro Hawa qui est aujourd’hui remplacée par un homme, Sidi Djaouro. Au quartier Patchikinaré, on avait une autre amazone au nom de Hawa. Après trois ans de règne, elle est décédée et jusqu’ici sa succession n’est pas encore organisée. Dans un autre quartier de la ville de Maroua, une autre femme détient les rênes du pouvoir, bien qu’elle ne soit là que de manière intérimaire. Il s’agit de Ouha qui est chef traditionnel dépendant de la chefferie traditionnelle de Kaïgama. Une autre tient les rênes du pouvoir au quartier Djoudandou Matakam, il s’agit de Badjack, qui a remplacé feue Fanta Vogo, décédée. C’est dire combien la place des femmes dans la chefferie traditionnelle ne date pas d’aujourd’hui. « Avant même l’arrivée de la démocratie au Cameroun, on intégrait déjà la femme dans le commandement coutumier », nous a révélé Sarki Yayi, notable à au lamidat de Maroua.

La particularité des femmes cheffes traditionnelles est qu’elles ne s’affichent pas en pu...

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