Yaoundé : ces gares routières mal garées

Malgré la mise à disposition d’aires aménagées et les opérations de répression des transporteurs urbains et périurbains continuent d’obstruer la voie publique.

« Nkometou », « Obala », « Ebebda », « Sa’a », « Bafia », « Bafoussam », crie toute la journée Ayissi, chargeur à la gare routière au lieu-dit « Mobil Emana », à l’entrée nord de Yaoundé. Ayissi n’est pas seul. Ils sont nombreux à se livrer à cet exercice. Ils ratissent large, interpellant, voire agressant tous les passagers à bord d’un taxi, d’une moto ou d’une voiture personnelle. Les piétons ne sont pas les plus négligés. Chacun doit pouvoir remplir l’un des multiples cars, petites voitures « clandos », et autres gros porteurs stationnés sur l’une des voies. 
Une scène vécue le 3 août dernier, crée un embouteillage gigantesque partant de l’axe du palais présidentiel au carrefour de la « Mobil Emana ». Deux des trois rangées de la chaussée sont obstruées. Sur les trottoirs, s’est installée une sorte de petit marché où sont vendus des produits de consommation de première nécessité : pain, sardines et autres produits manufacturés. Il y a même quelques shoppings. De l’autre côté de la route, des gros-porteurs en provenance des mêmes destinations, mais dans le sens opposé, pour la plupart déchargent, eux aussi leurs passagers. Juste à côté, taxis et motos garés pêle-mêle se les disputent. 
Ce foisonnement de personnes et d’engins de toutes sortes additionné au concert de klaxons des usagers exaspérés provoque des remous. Aussi bien chez les riverains que chez les passants. Une cacophonie de nature à vous rendre malade. D’après les habitués des lieux, ce spectacle désolant est vécu tous les jours et davantage les vendredis soirs et toute la journée de samedi. Et le désordre qu’il engendre se déroule sous le regard des agents de la police qui font ce qu’ils peuvent. « Nous essayons seulement de fluidifier la circulation malgr...

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