Elèves déplacés internes : plutôt bien intégrés

Pour ce premier jour d’école à Yaoundé, les exigences sont identiques pour tous les élèves. Les chefs d’établissements adoptent des mesures particulières pour.

Il est 8h12 et Nida Pobit Nwandtem n’a toujours pas trouvé sa salle de classe. Elle a parcouru les listes et est inquiète suite aux recommandations du proviseur pendant la levée des couleurs à 7h. Elle passe en Form II au Lycée bilingue de Mendong. Arrivée à Yaoundé en 2017, elle reprend les études cette année après les avoir arrêtées à Bamenda. « J’assurais la garde de l’enfant chez mon oncle. Maintenant qu’il a eu assez de moyens, je reprends l’école », raconte-t-elle. Dans le même établissement, ils sont des centaines dans cette situation. A en croire Jean-Pierre Voundi Abondo, proviseur, l’établissement a reçu plus de 800 élèves déplacés depuis l’année dernière. « Nous avons informé la hiérarchie depuis le mois d’avril de ces changements et avons obtenu une classe supplémentaire », explique-t-il. Au milieu des élèves, aucune distinction particulière n’est visible.
Même situation au lycée bilingue d’Etoug-Ebe. Trois salles y ont été construites en moins de six semaines. Les élèves y ont pris leur aise, tandis que d’autres assiègent le bureau du chef d’établissement pour trouver une place. Dans les rangs, des parents désespérés. Ici, les élèves ont appris à se familiariser les uns avec les autres sans tenir compte de leur condition. Assise au premier banc, Nadia Pasiah regrette seulement de ne plus avoir les mêmes occupations qu’avant. « Je vis avec ma sœur après être arrivée ici l’année dernière. La vie coûte très cher. A Bamenda, nous avions nos champs pour nous nourrir », regrette-t-elle. La jeune fille apprécie tout de même l’accueil dans ce nouveau cadre.
Au sein de ces établisse...

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