Enseignement supérieur privé : Un institut clandestin démasqué

« Enrodar n’est pas une institution d’enseignement supérieur autorisée à assurer des formations post secondaires ». Le communiqué signé du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur le 3 septembre dernier est précis sur son objet. La structure dénommée « Institut international de formations professionnelles Enrodar » n’a donc pas qualité à délivrer des diplômes au nom du Minesup. Comme le précise le communiqué, ils sont nuls et de nul effet.

Au lendemain de l’annonce, la structure logée dans un immeuble au lieu-dit Total Melen à Yaoundé n’abrite personne. Au pied de l’immeuble, l’enseigne de l’institut suffisamment visible affiche les filières disponibles. Il y en a 19. Entre autres, secrétariat bureautique, graphisme de production, maintenance informatique et réseau, création et management des entreprises, ainsi que transport et douane, gestion comptable, mines/pétroles et gestion comptable. Des formations à suivre dans un appartement du troisième étage de l’immeuble. Sur place mercredi 4 septembre 2019, la porte d’entrée dudit appartement était fermée. A travers la vitre, on entrevoit des bureaux vides. A en croire les voisins de palier, les promoteurs ont libéré les lieux depuis le mois d’avril 2019 pour cause de difficultés financières.

Au Minesup, des informations recueillies à la direction du Développement de l’enseignement supérieur révèlent que cet institut n’a jamais déposé quelque dossier d’agrément pour délivrer ces formations. Or, les diplômes nationaux (licence, master et doctorat) ne peuvent être délivrés que par les structures sous tutelle du Minesup. Seuls les instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) agréés par le Minesup peuvent présenter des candidats aux examens nationaux de BTS et HND. Comme l’indique son enseigne, Enrodar est pourtant placé ...