Dématérialisation des procédures du commerce : les leçons de Yaoundé

Mise en œuvre et optimisation des Guichets uniques nationaux en les fédérant autour d’une plateforme régionale en vue de la fluidification des échanges intra africains ; Elaboration des accords régionaux, et/ou renforcer la coopération, et le soutien des chaînes d'approvisionnement du commerce, notamment par le développement de systèmes informatiques interopérables et des systèmes d'opérateurs économiques agréés, y compris la reconnaissance mutuelle : de développer le système régional de suivi électronique du fret à travers une collaboration étroite des organismes de gestion de fret : Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT), Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), Bureau national de fret terrestre (BNFT) pour le cas de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Telles sont, avec la mise en œuvre des mécanismes de pilotage et de suivi des recommandations formulées par les instances nationales et régionales, les principales recommandations formulées au terme de la 7e Conférence internationale sur les guichets uniques. Une rencontre organisée à Yaoundé du 17 au 19 septembre dernier, sur le thème « Libérer le potentiel du commerce électronique et optimiser la chaine logistique internationale des pays du littoral ». Isidore Biyiha, directeur général du Guichet unique camerounais sur les opérations du commerce extérieur, par ailleurs président de l’alliance africaine pour le commerce électronique, fait le point dans une interview accordée à CT. 

Monsieur le directeur, les travaux de la 7e conférence internationale sur les guichets uniques vient de s’achever à Yaoundé. Que peut-on en retenir ?
Grosso modo, ce qu’il faut de retenir de cette Conférence internationale, c’est la volonté affichée par les pays africains de prendre leur destin en main. Il y a une prise de conscience qui amène nos Etats à comprendre la nécessité de promouvoir les échanges intra-africains en s’adossant sur la modernisation des structures matérielles et immatérielles. A ce sujet, l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) constitue le socle par lequel devrait s’appuyer cette intégration économique. Aussi, avons-nous l’intérêt d’améliorer la qualité de nos produits, de diversifier nos exportations, de promouvoir l'internationalisation des entreprises africaines afin d’assurer la promotion des produits « Made in Africa ».
Le processus de dématérialisation se fraie un chemin au Cameroun. Comment travaillez-vous pour l’accélérer davantage?
Comme tout le monde peut le constater, la dématérialisation a apporté de manière indéniable, une valeur ajoutée à travers la simplification des procédures et la réduction des coûts et des délais de passage des marchandises en territoire camerounais. Evidemment, il n’est pas question de dormir sur ces lauriers. Raison pour laquelle le Guichet unique des opérations du commerce extérieur a opté pour un guichet unique intégral dont les résultats sont palpables dans l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale. Ces efforts apparaissent d’ailleurs dans le classement Doing business de la Banque mondiale. Etant donné que nous évoluons dans un contexte régional, nos actions vont naturellement dans le sens du renforcement de l’intégration communautaire. A ce titre, nous pensons qu’il est également important d’encourager les administrations des douanes à mettre au point des procédures électroniques régionales en vue de fluidifier les opérations de transit dans la région, notamment sur les corridors  Douala-Bangui et Douala-Ndjamena.
Concrètement, en quoi la num&eacut...

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