Éducation : des attentions pour le jeune enseignant

Une table-ronde organisée conjointement hier par les ministères de l’Education de base et des Enseignements secondaires a permis aux experts de réfléchir sur l’avenir de cette profession.


Une table-ronde, en avant-goût de la célébration de la 25e édition de la Journée mondiale des enseignants le 5 octobre prochain. Hier les professionnels se sont retrouvés à Yaoundé pour réfléchir sur l’avenir de leur profession. Les travaux conjointement organisés par le ministère de l’Education de base (Minedub) et des Enseignements secondaires (Minesec) étaient placés sous le thème : « Les jeunes enseignants, avenir de la profession ». C’était en présence du représentant du ministre des Enseignements secondaires, l’inspecteur numéro 2, Serges Boeriche Mindjos.
C’est Lisette Nkodo, expert sur les questions d’éducation, en service à l’Unesco, qui a ouvert les prises de parole. Son exposé est axé sur deux préoccupations : « Comment attirer les jeunes vers la profession d’enseignant ?» ; « Comment maintenir les jeunes enseignants à leurs postes d’affectation ? ». Selon l’expert, les conditions de travail précaires, les violences auxquelles font face les enseignants dans l’exercice de leur fonction sont entre autres éléments qui n’encouragent pas les jeunes à se lancer dans la profession. « Désormais, les jeunes n’embrassent plus le métier par amour ou par passion. Ils y entrent juste pour la recherche du matricule. Sur 10 enseignants qui sortent des Ecoles normales supérieures, juste trois ont toujours voulu faire carrière dans le domaine de l’enseignement. Une fois intégrés à la Fonction publique, plusieurs voient leur métier comme un calvaire et changent de couloir », a-t-elle déploré. 
Pour changer la donne et maintenir les jeunes dans leur lieu d’affectation, elle a proposé de rendre le métier attractif. Notamment construire des cases d’accueil dédiées à ces derniers partout où se trouvent les écoles. Mieux accueillir et encadrer les jeunes enseignants. Concernant la gestion des carrières, elle a proposé que les promotions devraient se faire selon des critères objectifs et non par affinité entre autres. 
A sa suite, le Pr. Charles Mbele, chef de département de philosophie à l&rs...

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