Deuil national : Yaoundé solidaire

« Loin des yeux près du cœur ». Cet aphorisme populaire traduit l’incapacité des populations de Yaoundé à pouvoir se joindre physiquement à celles de Bafoussam pour pleurer les 43 victimes de l’éboulement de Gouache. Donc, à défaut d’effectuer le déplacement de Bafoussam où se déroulait samedi, la cérémonie officielle liée à la journée de deuil national décrétée par le président de la République, les habitants de Yaoundé étaient de tout cœur avec leurs compatriotes de l’Ouest endeuillés. Ils ont, à leur manière et autant que possible, porté le deuil. 
Michel N. agent de police, assure la permanence dans un commissariat de la place. Il indique avoir reçu des consignes particulières de sa hiérarchie pour ce jour peu ordinaire où les activités fonctionnent presque au ralenti. « Le chef nous appelés et a demandé de mettre le drapeau en berne ». Dans la plupart des édifices administratifs publics et autres chefferies traditionnelles, la réalité est la même depuis les aurores. A la mairie de Yaoundé III sise à Efoulan, même si les réjouissances relatives aux cérémonies de mariages, comme c’est d’ordinaire la plupart des samedis, le vert-rouge et jaune qui, habituellement trône dans la cour est à mi- mât en mémoire des victimes de Bafoussam. L’officiant principal, Michel Samuel Akamesse, troisième adjoint au maire, indique que sa commune s’associe à la communauté nationale et exprime sa comp...