Journée du climat : plaidoyer pour la forêt d’Ebo

Le massif, à cheval entre le Nkam et la Sanagamaritime, connaît une dégradation qui alarme ses riverains.

En prélude à la journée mondiale du Climat, célébrée ce 8 décembre 2019, les chefs traditionnels des villages riverains de la forêt d’Ebo – massif qui s’étend du Nkam à la Sanaga-maritime – ont organisé jeudi 5 décembre à Douala une conférence sur le thème « Action climatique pour la paix et mobilisation des chefs traditionnels riverains de la forêt d’Ebo contre la dégradation alarmante de la biodiversité de leurs forêts. » La rencontre, tenue au Cercle municipal de Bonanjo, était l’occasion pour ces gardiens de la tradition de redire combien il est urgent d’agir en faveur de l’espace, qui touche les localités de Yabassi, Yingui, Ngambe, Massock-Songloulou et Edéa II.

Selon SM Gaston Dipita, président de l’Association des chefs traditionnels riverains de la forêt d’Ebo (Actrife), c’est un écosystème exceptionnel dont la préservation est ainsi mise en péril. « En effet, nos forêts abritent de nombreuses espèces animales et végétales dont l’importance pour la conservation est confirmée par les chercheurs nationaux et internationaux », a indiqué le chef traditionnel lors de la rencontre de jeudi dernier. Eléphants, drills, chimpanzés et gorilles s’y trouvent encore, quand des espèces comme le léopard ou le buffle ont finalement disparu, victimes du braconnage.

A côté cette pratique interdite, les populations riveraines de la forêt d’Ebo déplorent « le sciage sauvage », opéré « souvent avec la complicité de certains chefs traditionnels, de certaines élites et même de certains barons de l’administration », a relevé Gaston Dipita. &laq...

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