Réfugiés : charges et responsabilités à partager

Le premier Forum sur la question s’est ouvert hier en Suisse, avec pour objectif d’interpeller la communauté internationale sur la nécessité de concéder les moyens aux pays d’accueil.

«Il est temps de répondre plus équitablement aux crises des réfugiés en partageant les responsabilités », a déclaré hier le secrétaire général des Nations unies en ouvrant le tout premier forum mondial sur les réfugiés qui se tient à Genève, en Suisse. Antonio Guterres appelait ainsi la communauté internationale à faire «beaucoup plus, pour assumer collectivement» la charge des déplacés, plus nombreux que jamais. Le forum tentera de faire évoluer la situation des 71 millions de réfugiés dans le monde. Avec ce record « les perspectives sont sombres », a prévenu Filippo Grandi, hautcommissaire des Nations unies aux Réfugiés qui a prié les leaders politiques de «ne pas fermer les yeux devant la réalité» de la crise des réfugiés, devenue un outil d’ « instrumentalisation à des fins politiques». En fait, la question du partage de la charge des réfugiés divise pays riches et émergents, au premier rang desquels la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan, présent à ce forum. Les pays pauvres ou en voie de développement, qui accueillent 80% des réfugiés dans le monde, s'estiment abandonnés à eux-mêmes face à un lourd fardeau pour leurs économies et leurs Etats.

La position du président turc est attendue. Erdogan, dont le pays accueille le plus grand nombre de réfugiés dans le monde, (environ 3 millions), martèle depuis longtemps que, faute d'aide plus substantielle de la communauté internationale, il pourrait laisser les réfugiés et migrants passer en Europe. Le Haut-commissariat aux réfugiés

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