Nord-Ouest et Sud-Ouest : la situation humanitaire maîtrisée

D’après les estimations du ministère de l’Administration territoriale, un peu plus de 160 000 personnes sont prises en charge par les pouvoirs publics.

La salle des conférences du ministère de l’Administration territoriale s’est avérée étroite samedi dernier pour accueillir les nombreux hommes et femmes de médias venus s’enquérir de l’évolution de la situation humanitaire qui prévaut actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Face à eux, le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Au menu, le point sur la situation humanitaire dans ces deux régions. Sans langue de bois, Paul Atanga Nji s’est voulu clair : « Il n’y a pas de crise humanitaire au Cameroun. La situation est sous contrôle et elle est bien gérée… » 
Quid de la prise en charge de ces personnes ?
Le Minat a rappelé que « depuis 1982 et peut-être avant, le Cameroun est reconnu par les instances internationales pour son professionnalisme et son efficacité en matière de gestion des réfugiés ». Une position qui l’a amené à accueillir sur sol, « plus d’un million de réfugiés sous la conduite du président de la République Paul Biya ». Pour cela, il a indiqué que le gouvernement a déployé des « moyens importants pour encadrer ces réfugiés qui viennent des pays voisins et lointains en crise ou en proie à des guerres civiles ». Ajoutant par ailleurs que depuis 2012, les activités criminelles de la secte terroriste Boko Haram et la crise en République centrafricaine ont amené le gouvernement à accueillir sur son sol plus de 500 000 réfugiés venant de ces deux pays. Dès lors, « les apprentis sorciers n’ont aucune leçon à nous donner car il serait difficile de convaincre qui que ce soit que le Cameroun, qui n’a eu de cesse de montrer son hospitalité légendaire et son encadrement professionnel à l’endroit des réfugiés depuis plus de 30 ans, ne serait pas en mesure d’encadrer ses propres déplacés internes ». Pour venir en appui à ces derniers, il a rappelé que le président de la République a décidé de la mise sur pied du Plan d’assistance humanitaire d’urgence en faveur de ces populations. Le Plan doit permettre « de porter secours à ces compatriotes dans une situation de détresse et qui ont été contraints de quitter leurs villages, arrondissements, départements ou régions », selon les précisions du Minat.
Sur le coût de cette opération, il s’est du reste voulu clair : « après évaluation des besoins, le gouvernement a estimé ceux-ci à 12,7 milliards de F ». Il n’a donc jamais été question de besoins estimés à 36 milliards de F « comme le réclamaient certaines organisations humanitaires ». Pour le recensement de ces déplacés internes, le processus est clair, de l’avis du Minat. « Celui-ci, de même que l’identification sont faits par les autorités administratives qui s’appuient sur les ONG responsables et certains détails fournis par les autorités religieuses et les chefs traditionnels ».
Sur les résultats obtenus 
Paul Atanga Nji a révélé qu’à ce jour, ce sont plus de 160 000 personnes qui ont déjà été prises en charge pour environ 103 descentes effectuées sur le terrain par ses collaborateurs et lui-même. Par ailleurs, « depuis six mois, le Minat a déjà organisé le retour de plus de 5 000 familles qui ont volontairement accepté de rentrer dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest car elles estiment que le calme revient progressivement ».
Sur le rôle des partenaires humanitaires
Le ministre de l’Administration territoriale s’est félicité de l’accompagnement et de l’appui de ces partenaires. Au rang de ceux-ci, de nombreux pays amis du Cameroun qui n’ont eu de cesse de se manifester, à l’instar de la Chine qui a offert ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie