Ngwei et Pouma : l’illégalité forestière a « l’écorce dure »

Constat de l’association Suhe, en campagne de lutte contre le pillage des ressources forestières dans les deux arrondissements.

Près de 1000 pièces de bois débité ont été récemment saisies dans la forêt communale de Ngwei (Sanaga-Maritime) par la brigade régionale de contrôle des forêts du Littoral. C’est le résultat d’une dénonciation faite par l’association Terre et Ressources pour le Développement durable (Suhe). Une organisation à base communautaire engagée dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources forestières depuis près d’une décennie.
Selon son président, Luc Ndebe, les arrondissements de Ngwei et Pouma comptent parmi les principales sources de ravitaillement des marchés de bois illicite de Douala. Il y a quelques mois, le chef de poste forestier et chasse de Ngwei a écopé d’une suspension de trois mois, soupçonné d’être complice d’illégalités dénoncées par Suhe. « Nous luttons contre l’exploitation illégale de nos forêts. La loi nous l’autorise puisqu’elle nous reconnaît comme étant les gardiennes des forêts qui sont à la fois notre cadre et source de vie », a fait savoir Luc Ndebe.
Notre source indique qu’il y a quelques années, des entreprises forestières ont été sanctionnées par le Minfof suite aux dénonciations faites par cette association. C’est le cas de deux sociétés, dont une basée à Edéa, qui avaient respectivement payé, selon notre source, 40 et 13 millions de F d’amende au Trésor public en 2015 et 2016. Jusqu’ici, Suhe bénéficie de l’appui technique et financier du Foder, une organisation de la société civile camerounaise.
Ces résultats ne semblent pas décourager les pilleurs des forêts de Ngwei et de Pouma. Au contraire, l’illégalité persiste et bénéficierait de complicités au se...

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