Pouma : la pierre reste précieuse

Exploitée de manière artisanale par les riverains, cette roche demeure la principale source de revenus de nombreuses familles

Elle est l’identité remarquable de l’arrondissement de Pouma, dans la Sanaga-maritime. Depuis des lustres, la pierre de Pouma fait l’objet d’une exploitation artisanale par les populations, dont celles de Song Ndeng. Gabriel Nyemeck et sa cousine Marie Elise Ngo Helles en ont fait leur gagne-pain depuis les années 90.

Ainsi, le quotidien de Gabriel Nyemeck est-il réglé comme une horloge. Il est partagé entre le concassage des rochers, le transport des moellons sur la tête, et la taille de ceuxci. Quant à sa cousine, elle s’attèle au quotidien à tailler la roche pour en sortir les pierres à écraser traditionnelles. Elle récupère les chutes de roche pour en faire du gravier et du sable. Ici, rien ne se perd. Leur physionomie svelte ainsi que leurs paumes de mains rugueuses témoignent de la dureté de leur métier. De fait, leur tâche est rude, pour dire le moins, et menée dans des conditions rudimentaires. « Nous utilisons des masses de 5 à 10 kg et des lames de ressort pour extraire la pierre et la casser. Nous transportons ensuite les roches sur nos têtes jusqu’en bordure de la route située à 1 km. Le mauvais état de la piste ne permet pas d’utiliser ne serait-ce que la brouette. Ensuite nous les taillons à la main », explique Gabriel Nyemeck. Dans ces chantiers, les équipements de protection individuelle (EPI) n’existent pas.

Malgré le caractère rudimentaire du travail, la pierre de Pouma nourrit toujours son homme. « La commercialisation de cette pierre a fortement contribué à l’éducation de nos enfants et &...

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