Hydrocarbures : de solides maillons féminins dans la chaîne
- Par Georges Emmanuel TSAYID
- 05 mars 2020 12:15
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Véritables réserves inexploitées il y a quelques années, les femmes sont de plus en plus visibles dans l'industrie des hydrocarbures.
Un jupon, des talons aiguilles, du parfum de rose sur une plateforme pétrolière. On n’y est pas encore tout à fait, mais c’est tout comme. Ce qui était impensable dans les années 1940, lorsque le Cameroun a démarré dans l’exploration pétrolière, a commencé à prendre corps voici quelques années. Le secteur venait alors de prendre conscience de ce qu'il aurait à gagner à s'ouvrir à plus de diversité. Dame Aicha, actuellement chef de service de programmation et transfert où elle gère les humeurs de 150 camionneurs par jour, est au sein de la Société Camerounaise des Dépôts pétroliers (Scdp) depuis 16 ans. A son arrivée, cette entreprise avait déjà commencé à prendre un peu de coloration féminine, surtout dans les services administratifs. « Mon travail consiste à contrôler la situation des stocks dans les dépôts en terme de qualité, de volume… Je veille à la programmation des transferts pour les différents dépôts en fonction de la disponibilité du produit », explique la dame titulaire d’une licence en chimie. Elle assure avoir une bonne collaboration avec ses collègues de sexe masculin. « Tout se passe dans le respect et l’harmonie, une bonne fluidité de l’information », relève-t-elle.
Selon un rapport annuel de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) datant de 2017, la répartition des effectifs par genre indiquait 128 femmes (soit 37,54%) contre 213 hommes (62,46%). Une véritable révolution, si l’on se fie aux déclarations d’une amazone du secteur, aujourd’hui retraitée. « Lorsque j'ai commencé dans l’entreprise où je travaillais, il y a environ trente ans, nous étions 6% de femmes », indique-t-elle. De nos jours, l’on retrouve les femmes quasiment à tous les étages de la chaîne pétrolière qui va de l’exploration des puits à la distribution des produits, en passant par la transformation et le stockage. Certes, plus on grimpe dans la hiérarchie et plus les femmes sont disparates : elles occupent 5% des postes les plus élevés et seulement un des fauteuils de DG. C’est ainsi qu’on retrouvait par exemple quatre femmes chefs de département ; 10 chefs de service et 17 chefs de bureau en 2...
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