Centrafrique : de l'assistance pour les victimes des « Banyamulenge »

Un fonds d'environ 600 millions de F mis à disposition par un organe spécialisé de la Cour pénale internationale.

Dans une interview accordée à un média international, Bertin Bishikwabo, chargé de Programme du Fonds de la CPI à Bangui a confié cette semaine que l’aide au profit des victimes des exactions des Banyamulenge en République centrafricaine va débuter incessamment. C’est un programme d’assistance en Centrafrique octroyé par le Fonds au profit des victimes (FPV), un organe de la CPI. Un budget d’environ 1,2 million de dollars (soit environ 600 millions de F) y a été alloué pour le compte de cette année. Cette aide arrive près de 20 ans après les faits et 3 000 personnes aspirent à ce soutien.
Entre octobre 2002 et mars 2003 en effet, les miliciens « Banyamulenge » de Jean-Pierre Bemba (riche homme d’affaires devenu chef de guerre en RDC) ont été appelés à la rescousse par Ange-Félix Patassé alors président de la République en Centrafrique pour contrecarrer la tentative de coup d’Etat attribuée au général François Bozizé. Ces miliciens s’étaient livrés sans retenue à de terribles exactions à Bangui. Ils ont pillé, tué et violé. Poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba avait été acquitté en juin 2018. Malgré l’acquittement, des milliers de victimes de ses forces sont présentes sur le territoire centrafricain, beaucoup ont besoin d’une assistance.
En 2011, une première estimation du fonds avait été faite. Vers 2012, alors que les contrats étaient prêts à être signés par le greffier, les h...

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