Enseignement technique : une niche d’emplois à découvrir

Son gagne-pain se trouve au bout des doigts. Alice N, est décoratrice d’intérieur et confectionne également des objets de décoration muraux. Chaque jour, les clients se bousculent dans son atelier au quartier Nkoabang à Yaoundé où elle expose son savoir-faire. « On a des miroirs décoratifs, des Jujus multicolores, des poufs en tissus Wax fabriqués à partir de vieux pneus et bien d’autres objets décoratifs qu’on ne trouve pas tous les jours », explique-t-elle. Son champ d’action inclut la création de décorations originales, mais aussi la rénovation ou transformation d’intérieur. Cette experte en décoration peut ainsi aider à la personnalisation de toute habitation, comme à la création d’une ambiance chaleureuse dans une cuisine, une chambre et d’autres pièces de la maison.  Une activité qui génère environ 800 000 F, voire plus chaque mois. Des revenus qui lui permettent de gérer les trois jeunes qu’elle emploie, les charges locatives et s’offrir un niveau de vie acceptable.
Son métier, Alice N. l’a appris au lycée technique. « Une fois au secondaire, j’ai commencé par l’enseignement général. Entre les mathématiques, l’anglais et les autres matières, je ne trouvais pas mon compte. Ma passion était la couture. J’étais très attentive pendant les cours d’ESF. Après l’obtention de mon BEPC, j’ai viré à l’enseignement technique, précisément la filière Industrie d’habillement (IH) », explique la jeune dame de 38 ans. Après son BTS en IH, elle commence à travailler dans un atelier de décoration pour mieux se perfectionner. « J’ai commencé à fabriquer des poupées avec du tissu, des éponges qui se vendaient comme des petits pains. C’est ainsi que je me suis mise à mon propre compte », renchérit-elle. 
Comme Alice N, des milliers de Camerounais issus des filières de l’enseignement technique s’en sortent. Mais jusque-là, certains perçoivent l’enseignement technique comme un recours pour les enfants qui ont é...