Etablissements scolaires : un air de vacances

Ils n’y croyaient peut-être pas. Ou voulaient le voir pour le croire. 7h10 et une foule d’écoliers devant le portail de l’école publique de Biyem-Assi à Yaoundé. Hier matin, la mesure gouvernementale était pourtant vigueur. C’est fermeture jusqu’à nouvel ordre. Un message inscrit à la craie sur le portail clos : « CEP blanc suspendu jusqu’à nouvel ordre. Les écoles sont fermées ». Aucun enseignant dans les alentours, mais des enfants qui courent ou s’agglutinent devant les vendeurs de pain chargé, de beignets et de gâteau. Même scénario, un kilomètre plus loin. A Mvolyé, quelques élèves des écoles publiques ont également accouru. Des surveillants leur demandent de rentrer à la maison.
Chez les plus grands, c’est jour de balade. Jusqu’à 9h30, certains vadrouillent encore à proximité de leur établissement. Elèves en classe de Seconde A4 au lycée de Ngoa-Ekelle, Stéphane Amougou et Junior Essiane réfléchissent déjà à l’occupation durant cette trêve. « Je vis au quartier Effa et il y a des chantiers dans les environs. Je vais demander à être manœuvre pour me faire un peu d’argent », dit Stéphane Amougou. « Je vais aider ma mère dans ses tâches ménagères. Je préfère travailler à la maison », assure Jonathan Essola, son camarade de la classe de Seconde C. Toutefois, ils se voient mal recommencer la révision des cours.
Dans les établissements scolaires, les enseignants ...