Mariages et obsèques : au rythme des restrictions

Son mariage, le couple Mbarga le voyait autrement. Une cérémonie à l’église suivie d’une grande réception dans un hôtel luxueux de la place en soirée, avec pas moins de 200 invités. Mais c’était sans compter sur la pandémie du Covid-19. Et bien sûr les mesures gouvernementales de confinement qui vont avec. C’est finalement en présence d’une poignée de convives que Elisabeth et son conjoint se sont dit oui devant Dieu vendredi, dans un temple sis au quartier Damase à Yaoundé. « C’est la veille que les messages et les appels de désistement ont commencé à tomber. Même la salle qu’on avait réservée, le propriétaire a appelé pour annuler la fête. C’est vraiment pénible », explique Elisabeth Mbarga. Le couple, après la cérémonie nuptiale a dû recevoir sur place les quelques invités présents aux environs de 17h. 
Le même décor était également perceptible dans les autres lieux de célébrations le même jour. A la mairie de Yaoundé III à Efoulan par exemple, le premier mariage célébré a connu la participation d’une quarantaine de personnes et le deuxième, de 25 personnes à peine. « C’est un mal pour un bien. La vie des Camerounais en dépend. Et seul le respect des mesures de confinement et d’hygiène pourront nous tirer d’affaires. C’est pourquoi, il y a peu de monde aujourd’hui. Quand on sait que la mairie est souvent bondée de monde les jours de mariage », fait savoir un responsable.
La plupart des morgues se sont aussi arrimées à la nouvelle donne. Vendredi, l’Hôpital central, l’on était loin des grands jours d’affluence liés aux levées de corps. Pas plus de six personnes pour la levée de corps d’un proche. « Nous avon...