Nul n’entre ici s’il n’est Camerounais

La limitation des flux migratoires de personnes en zone frontalière suite à la survenue du coronavirus, ne concerne pas ceux qui veulent retourner dans leur pays.

De chaque côté de toute frontière, se trouvent des femmes et des hommes qui vont et viennent, oubliant parfois la lisière géostratégique qui les sépare. Entre le Cameroun et ses voisins, c’est le cas depuis plusieurs années. Fabrice Arroga en fait l’expérience depuis bientôt dix ans. Avec Viviane Konan Akissi, sa compagne d’origine ivoirienne, le sérigraphe est installé à Meyo-Kye au Gabon, la première localité une fois la frontière avec le Cameroun traversée. Jeudi 26 mars, le couple plie bagages pour rebrousser chemin vers le Cameroun. Les navettes qu’il effectuait entre sa localité de résidence et Kye-Ossi, ne sont plus autorisées. « Nous préférons rentrer pour nos enfants. C’est à Kye-Ossi qu’ils vont à l’école, tandis que nous vivons tous à Meyo-Kye au Gabon », explique Fabrice Arroga. Ce jeudi matin, il fait également la queue avec les véhicules de marchandises venant du Gabon pour la traversée matinale vers le Cameroun.
Le couple Arroga se dit pénalisé par les mesures d’interdiction de circulation des hommes, mais est contraint de les respecter. Pour l’avenir de leurs trois enfants inscrits de la maternelle au primaire, ces jeunes parents n’ont pas de choix. « Nous avons été attirés par le système anglophone qui existe au Cameroun mais pas au Gabon. Jusqu’ici, nos enfants quittaient le Gabon chaque matin pour se rendre à Kye-Ossi au Cameroun. Maintenant, même l’école est suspendue. Nous attendons juste que la situation revienne à la normale », indique le père de famille. Pour cela, il compte puiser dans ses économies pour faire vivre sa maisonnée. Et espère s’arracher quelques clients dans la ville de Kye-Ossi, en attendant de pouvoir reprendre ses activités à Meyo-Kye au Gabon.
La circ...

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