Anciens enfants de la rue : la nouvelle vie

Ça bouge dans les centres sociaux de la ville de Yaoundé. 124 enfants de la rue y sont aux petits soins. Agé de 16 ans et ayant erré au niveau de la Poste centrale depuis deux ans, le jeune Yaouba affirme qu’il est bien encadré au Centre social de Yaoundé II. « Nous mangeons trois fois par jour. Le ministère nous offre des vêtements et des chaussures. Nous dormons sur de bons lits. Ce que je n’avais pas dans la rue », rapporte-t-il.  Ce n’est pas tout. Une gamme d’activités ainsi que des soins sont offerts à ceux qui en ont besoin. Des causeries éducatives sont également organisées afin que les encadreurs sachent ce qu’ils veulent. « J’ai dit aux encadreurs que je veux retourner chez mes parents à Mbilam après Belabo. Ils m’ont demandé d’attendre, le temps pour eux de contacter ma mère ou mon père », ajoute le jeune Yaouba. Les équipes du ministère des Affaires sociales (Minas) ont déjà mis la main sur quatre parents.
Jeanne Baneck, résidant à Makak dans le Nyong-et-Kellé, a retrouvé son fils au Centre social de Yaoundé VI. « Après l’avoir cherché pendant trois semaines à Makak, j’ai reçu un coup de fil du ministère m’annonçant que mon enfant est ici. Je l’ai vu. Il va bien. C’est pour cela que je remercie et encourage le ministère pour le travail abattu. Car sans le ministère, je n’aurais peut-être pas retrouvé mon enfant », explique-t-elle. Oumoul Yagarou, une autre maman, ne cache pas sa joie. Ayant perdu de vue son fils de 15 ans après une brouille familiale, elle l’a retrouvé au Centre social de Yaoundé 1er.
Ce sont ces différents sites que le Minas a visités hier. Pauline Irène Nguene explique qu’après « le lancement de l’opération de suivi, d’observation et d’encadrement des enfants de la rue le 1er avril dernier, nous avons décidé de faire une évaluation. On peut dire au bout du parcours, qu’elle évolue de manière sa...