« Ceux qui ne portent pas de masques sont interpellés »

Nji Yampen Ousmanou, préfet du département des Hauts-Plateaux.

Au regard du taux de contamination du coronavirus qui augmente à travers le pays, comment implémentez-vous les mesures gouvernementales sur le terrain ?

Ces consignes gouvernementales ont été abondamment relayées par les autorités administratives, les responsables politiques et traditionnels. Nous nous sommes organisés en mettant en place des comités locaux et d’arrondissement afin d’intensifier la sensibilisation de proximité à travers des descentes dans les quartiers, ceci pour faire passer le message. Mais nous constatons qu’il y a encore quelques poches de résistance en ce qui concerne le port du masque et le respect de la distanciation sociale dans les taxis et les bus. Et nous avons prescrit à cet effet que la vigilance soit accrue de telle sorte que chaque fois qu’il y a des cas suspects, qu’on soit informé afin qu’on puisse réagir rapidement.

A quelles sanctions s’exposent ceux qui ne respectent pas la distanciation dans les véhicules de transport ?

Lors de la sensibilisation, nous avons mis en garde et de manière formelle les récalcitrants. Mais des récidivistes, notamment les véhicules pris en flagrant délit de surcharge sont immédiatement mis en fourrière. Les chauffeurs sont auditionnés. Parmi eux, certains prennent l’engagement de ne plus recommencer. A ce moment, on peut faire preuve de tolérance. Et il y a un autre cas de flagrant délit où le chauffeur est purement déféré au parquet conformément à l’article 260 du Code pénal camerounais. Car, il s’agit des activités dangereuses qui mettent en péril la santé publique.

Les mêmes sanctions sont-elles appliquées au non-respect de l’heure de fermeture des débits de boisson ?

Nous avons déjà procédé à la fermeture de trois ou de quatre débits de boisson qui ne respectent pas les heures de fermeture, non sans les avoir mis en demeure. Car, nous avons constaté que certains de ces propriétaires de débits de boisson font semblant de fermer leurs bars. Et une fois que les forces de l’ordre tournent le dos, on entend des voix à l’intérieur. On se montre assez strict. Cela a permis aux autres de se conformer au respect des mesures. L’autre sanction qui a amené certains à se conformer a été infligée à un proviseur. Celui-ci s’était entêté en remettant les bulletins de notes le 27 mars dernier aux élèves. Il a été mis en garde en vue et entendu, parce qu’il avait mis la vie des élèves en danger

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