Ngarbuh : les grandes leçons

Suite à la publication du rapport de l’enquête prescrite par le président de la République, l’Etat entend œuvrer pour permettre à cette petite localité de tourner définitivement la page du 14 février dernier.

Un peu plus de deux mois après les événements qui ont coûté la vie à treize civils dans la localité de Ngarbuh, dans le département du Donga Mantung, région du Nord-Ouest, l’on est désormais fixé sur ce qui s’est réellement passé au cours de cette nuit du 13 au 14 février 2020. Ce, à la faveur de l’enquête instruite par le président de la République, chef des forces armées et dont les conclusions ont été rendues publiques avant-hier dans un communiqué signé du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Cette localité était en effet devenue un point de regroupement des terroristes sécessionnistes et ce qui est connu dans le jargon militaire comme un pôle logistique de ravitaillement en armes, munitions et combustibles des groupes sécessionnistes opérant dans les départements du Donga Mantung et du Ngoketunjia. Mais au-delà de ce rôle, ceux-ci en profitaient pour commettre de nombreuses exactions contre les populations civiles : vol de bétail, agressions diverses, viols… Toutes choses qui ont nécessité une intervention des éléments des forces de défense et de sécurité, non seulement pour y mettre un terme, mais également permettre aux populations de retrouver leur quiétude. Une intervention qui a malheureusement causé des dommages du côté des populations civiles, entraînant la mort de treize personnes et la destruction des habitations. D’où l’enquête prescrite par le président de la République, en vue de fixer l’opinion nationale et même internationale sur les faits.
Ceux-ci ont donc été établis dans le cadre d’une enquête qui a permis à la commission mise sur pied à cet effet par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense de travailler en toute indépendance, puisqu’elle a pu intégrer des personnalités issues de la société civile. Dans un souci de transparence. Dans ce cas, la présence de personnalités comme Mgr George Nkuo, évêque du diocèse de Kumbo était à elle seule un signal de la volonté du président de la République, l’homme étant connu pour ses positions parfois tranchées. La publication du rapport de ladite commission d’enquête participe également de l’ambition affichée par le président de la République de voir les forces de défense et de sécurité continuer à assurer leurs missions de façon professionnelle et en ayant toujours à l’esprit le respect des droits de l’homme. Ce qui a toujours été le cas, si l’on en juge par les nombreuses sollicitations dont elles ont toujours été l’objet sur la scène internationale. L&rsqu...

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