Il faut veiller au respect des mesures

Comment rester indifférent face à l’irresponsabilité, l’insouciance et l’inconscience manifestées par des compatriotes de plus en plus nombreux depuis l’annonce, le 30 avril dernier, des  mesures d’assouplissement décidées par le chef de l’Etat dans le cadre de la réduction de l’impact économique du nouveau coronavirus (Covid-19) ? Le port du masque qui tendait à se généraliser dans les espaces ouverts au public est devenu optionnel. Dans la  rue, ceux qui n’en portent pas ne se comptent plus. Pire, dans plusieurs débits de boissons, restaurants et lieux de loisirs, les mesures-barrières sont foulées au pied. De nombreux clients et usagers ne portent pas le masque et n’ont aucun respect pour les mesures de distanciation sociale pourtant toujours en vigueur. Des foules de consommateurs agglutinés autour des tables jusqu’au cœur de la nuit, voire au petit matin, festoient dans une ambiance délirante et incompatible avec les gestes de protection, que ce soit  le lavage  ou la désinfection des mains et des objets manipulés. Des bagarres éclatent lorsque ces disciples de Bacchus pètent les plombs. 
En ce qui concerne les moyens de transport public, les surcharges de personnes ont à nouveau droit de cité, qu’il s’agisse des taxis, des motos-taxis ou des bus. En outre, il n’est pas rare d’observer des rassemblements de plus de 50 personnes, surtout lors des manifestations sportives improvisées pendant le week-end dans nos banlieues. C’est le cas des fameux    « deux zéro » et de bien d’autres regroupements allant au-delà des limites autorisées. Et que dire des marchés où la régulation des flux des consommateurs n’est pas à l’ordre du jour, même si, chaque semaine, une journée est consacrée ici et là au nettoyage et à l’assainissement ?                                                                                                                                        

Face à de telles situations qui mettent en danger la santé de la communauté nationale, plusieurs rappels s’imposent. D’abord, le Covid-19 reste une pandémie d’une gravité extrême qui sème la désolation dans la quasi totalité des pays de la planète, y compris ceux disposant des systèmes de santé sophistiqués. Le nombre de personnes jusque-là contaminées (plus de 3,5 millions dans 195 pays) ainsi que de morts (plus de 250 000) à travers le monde est là pour le témoigner et convaincre les sceptiques. Ensuite, pour ce qui est du Cameroun, toutes ses dix régions sont déjà touchées par la pandémie. Ici, le port du masque reste obligatoire dans  les transports en commun ainsi que dans les débits de boissons, restaurants et lieux de loisir. Bien...