Prévention du Covid-19 : le casse-tête de la distanciation

Quatre personnes partageant un minuscule bureau dans une administration de la place. Le cadre de travail de certains employés dans la ville de Yaoundé, donne froid dans le dos en cette période où sévit le Covid-19. Et comme si cela ne suffisait pas, la pièce en plein sous-sol de l’édifice, est hermétiquement fermée. C’est la climatisation qui y apporte un bol d’air frais. « Nous étions huit par bureau. Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons adopté un système de rotation. Quatre travaillent pendant une semaine et d’autres prennent le relais la semaine suivante. Nous n’avons pas assez de moyens pour aménager d’autres bureaux », explique  un des employés. 
Dans une autre entreprise, la distanciation physique du personnel n’est pas respectée. « Nous ne comptons pas sur nos employeurs pour assurer notre protection. Ils ont mis à notre disposition des gels hydro-alcooliques et des masques. Nos bureaux sont toujours collés les uns aux autres, vu que nous faisons un travail à la chaîne », explique Suzy N, employée.
Ailleurs par contre, les employeurs ont pris le problème à bras le corps. Au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, les contacts physiques ont été réduits. C’est par télétravail que se déroulent désormais les réunions de coordination chaque lundi matin. Dans différents services, des fora ont été créés pour assurer la coordination du travail. « Lorsqu’un document nécessite la signature d’un chef, c’est une seule personne qui s’en charge pour limiter les contacts physiques », explique une source. Dans une agence de communication, des mesures strictes sont également en place. Les employés exerçant les mêmes t&acir...