Axe Garoua-Ngaoundéré : on met les bouchées doubles

Depuis quelques jours, on observe une grosse mobilisation sur ce corridor de la Nationale n°1. Une véritable course contre la montre est engagée pour livrer le chantier.

Assis sur un rocher, à 50 mètres du Centre zootechnique et vétérinaire du village, téléphone portable en main, Bruno Douroué observe le mouvement des engins de génie civil. Le jeune agriculteur de Gouna, village situé à 100 Km de Garoua, sur la Nationale n°1, apprécie d’un hochement de tête la qualité des travaux. « La route commençait à se dégrader ici au point où les trous étaient à l’origine des accidents de circulation. C’est vraiment bien ce qu’ils font », salue le jeune homme qui ne quitte pas des yeux le finisheur, l’engin qui pose le bitume et les deux compacteurs qui le traite. Tout à côté de lui, un homme suit son témoignage. Il nuance : « Ils font du bon travail mais c’est par section. Ils ne traitent que les endroits fortement endommagés », lance-t-il, sur un ton mâtiné à la fois de satisfaction et de désolation. L’homme en question est un chauffeur. Il  connaît la route Garoua-Ngaoundéré comme sa poche. Lancée en 2019, la réhabilitation de l’axe Garoua-Ngaoundéré atteint sa vitesse de croisière. Sotcocog, l’une des entreprises en charge des travaux et qui opère sur le couloir Mayo Sala-Consultat du Tchad à Garoua, fait observer que les travaux sont exécutés à 87%. C’est un  linéaire de 120 Km.
Les travaux ciblent les zones fortement endommagées. Franklin Tousse Kenne, le directeur d’exploitation pense que les nids de poule seront traités d’ici mi-juin.  « Nous étions partis pour tenir les délais contractuels qui nous imposent de livrer le chantier au plus tard le 31 mai 2020 mais la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus a freiné un tout petit peu notre élan. On a dû s’ajuster pour prendre en compte les mesures barrières dans le chantier et les autres plateformes d’opération», explique le directeur d’exploitation. Alphonse Danwe, délégué régional des Travaux publics du Nord ne cache pas sa satisfaction. « D’ici le 15 juin, le chantier sera livré ». « L’installation de la centrale à béton à Ouro Manda à 25 km de Ngong a facilité les choses. La production du béton bitumineux sur place donne un coup d’accélérateur. Nous avons un mouvement de 20 camions par jour entre la centrale à béton et les différents sites de mise en œuvre », analyse  cet ingénieur des travaux publics.
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