Indignation planétaire

Le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis a suscité une réprobation planétaire.

La vive émotion suscitée par la disparition de George Floyd, un de l’afro-américain mort étouffé par un agent de police blanc au cours d’une banale arrestation n’est pas prête de retomber. Des réactions se multiplient, amplifiées par les réseaux sociaux et gagnent, de proche en proche, des régions très éloignées géographiquement. De peu on parlerait désormais d’un drame de dimension planétaire. Aux Etats-Unis, l’indignation et la colère provoquées par ce meurtre horrible sont loin de s’estomper, la tension restant toujours très élevée dans une grande partie de l’opinion publique. Les populations, Blancs et Noirs confondus, sont descendues massivement dans les rues de plusieurs villes pour manifester leur indignation et protester contre la recrudescence des violences à caractère raciste dont les Noirs constituent les principales victimes. Parti de Minneapolis dans le Minnesota, lieu du crime, les émeutes antiracistes se sont propagées tel un feu de brousse dans plusieurs autres localités, les protestataires exigeant que les policiers soient poursuivis en justice. À New York, des manifestants se sont rassemblés par milliers pour fustiger les traitements dégradants infligés par la police aux minorités. A Boston, Los Angeles, Denver, Louisville et tant d’autres villes, des affrontements ont eu lieu, les manifestants rappelant des nombreux cas d’homicides des Noirs dans le passé. A Washington, la capitale fédérale, des centaines de personnes ont bravé le dispositif de sécurité pour manifester sous les fenêtres de la Maison-Blanche. Sur la plupart des pancartes brandies ici et là, on pouvait lire des slogans du genre « Blacks lives matter » (La vie des Noirs compte) ou encore « I can’t breathe » (Je ne peux plus respirer) pour reprendre la célèbre phrase prononcée par le défunt. 
Et comme si cela ne suffisait pas, l'émotion a dépassé en quelques jours les frontières américaines. Des manifestations condamnant le racisme et les brutalités policières ont eu lieu au Canada, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France ou en Italie. Phénomène nouveau : des hautes personnalités connues de la scène politique africaine ont ouvertement pris position. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, est monté au créneau pour « condamner fermement le meurtre de George Floyd qui s'est produit aux Etats-Unis d'Amérique aux mains des forces de l'ordre » avant de présenter « ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches ». Il a exhorté par la suite les autorités américaines « à intensifier leurs efforts pour garantir l'élimination totale de toutes les formes de discrimination fondées sur la race ou l'origine ethnique ». Même levée de bouclier de la part du Forum d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement africains qui n&...

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