Un pas important

La dissolution, hier, des Forces de défense populaires marque une nouvelle étape dans le démantèlement des vestiges du régime du président soudanais déchu, le général Omar El Béchir. L’ancien dirigeant avait été destitué le 11 avril 2019 par l’armée après plusieurs mois de contestation populaire due à l’augmentation vertigineuse des prix du pain et du carburant. Depuis lors, l’armée s’est maintenue à la tête de l’Etat, en transmettant le pouvoir au général Abdel Fattah Abdelrahmane Al Burhan. Cependant, il était évident que le président de la République, patron du Conseil souverain, allait se débarrasser des vestiges de l’ancien régime en coopérant avec les civils qui ont provoqué la chute d’Omar El Béchir et en élaborant un consensus acceptable pour les militaires et les civils. C’est dans ce sens qu’avait été nommé le Premier ministre Abdallah Hamdok. Non seulement, le Premier ministre Abdallah Hamdok est un civil mais également six civils font partie du Conseil souverain contre cinq militaires.
Depuis sa nomination, le chef du gouvernement a essayé de stimuler l’économie sous l’égide du président de la République. Malheureusement, ses efforts n’ont pas encore produit les fruits escomptés. A telle enseigne que les Soudanais font la queue pour se ravitailler en carburant. Il n’est évidemment pas question de baisser les bras face aux difficultés conjoncturelles. Au contraire, il s’agit de maintenir le cap vers le redressement économique. Il s’agit aussi de parachever le processus de transition politique en suscitant des élections censées conduire un civil à la tête de l’Etat.
Toujours est-il que le Soudan demeure marqué par...